Sélectionnez des valeurs solides

Le marché n’est probablement pas encore stabilisé : 2009 sera une année de convalescence. C’est pourquoi "il est important d’investir sur des sociétés solides capables non seulement de résister à ce qu’elles viennent de subir, mais aussi aux incertitudes à venir", estiment les analystes de Métropole Gestion. Difficile de trouver les bons critères pour investir. Le bon sens dicte de retenir les sociétés disposant de cash-flows récurrents et d’une bonne visibilité sur les résultats et dividendes. "La seconde phase de reprise boursière sera moins concentrée que la période écoulée : il y a aujourd’hui moins de valeurs massacrées", estime Éric Bleines, gérant de CCR Actions. "Elle sera donc plus favorable aux entreprises bénéficiant d’une certaine visibilité, d’une décote de valorisation et d’un management de qualité." Pour certains, c’est même une philosophie. Franklin Templeton privilégie l’investissement dans les sociétés dont les bénéfices et le chiffre d’affaires progressent constamment et assez fortement. "On peut s’attendre à voir des valeurs de croissance s’inscrire en hausse en anticipation de la reprise économique", souligne Ed Lugo, gérant de fonds de capitalisations moyennes européennes de cette maison. L’évolution des profits sera déterminante. "Les réductions de coûts ont été drastiques et d’autres sont prévues. Nous pourrions donc avoir une surprise sur le niveau des marges en même temps que sur la hausse des revenus en 2010, même si la reprise économique est mitigée", soulignent les analystes de Barings, qui recommandent de privilégier les télécoms, l’énergie et les matériaux de base. Mais quelle que soit la vitesse de redressement des bénéfices, la volatilité des dividendes est moins forte que celle des profits. Dès lors, avec la vive baisse des cours, les valeurs aux dividendes généreux affichent des rendements élevés, soit de deux à trois fois le taux du livret A ! Au sein de l’indice SBF 250, 25 % des sociétés offre au moins 5 % de rendement. Parmi les valeurs du CAC, France Télécom, Suez Environnement, Total, Vivendi offrent entre 5 % et 8 %, voire plus, quand un emprunt d’État français à 10 ans rapporte 3,9 %. D’autres valeurs sont à retenir. Les cycliques et les financières ont fait nettement mieux que le marché. Mais le pari perd de son intérêt au fur et à mesure du rebond de ces valeurs sensibles aux cycles. "Le potentiel de réappréciation de secteurs les plus cycliques s’amenuise, à moins que les perspectives de croissance ne s’améliorent brutalement, ce qui n’est pas notre scénario", met-on en garde à la Française des Placements. "Certains secteurs défensifs, clairement sous-valorisés au regard notamment des réappréciations des ratios cours-bénéfices enregistrés sur les secteurs financiers et cycliques, offrent des opportunités intéressantes." La société de gestion maintient son opinion négative sur les secteurs liés aux biens de consommation et sur les financières. Mais elle reste positive sur des secteurs "oubliés" dans l’embellie, tels la santé et les télécoms. D’autres sont pourtant prêts à parier sur les titres massacrés. Éric Pinon, associé chez Acer Finance, pense qu’il faut revenir sur les bancaires, l’automobile, l’aérien et la construction.  
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