La vague "low cost" touche l'immobilier sur le Net

Le "juste prix", ce n'est plus seulement le nom d'une ancienne émission de télévision. C'est aussi le credo d'un nouveau site d'annonce immobilière, lowcostappart. Pour Michael Sfedj, l'un de ses fondateurs, l'équation est simple: anticiper la baisse des prix de l'immobilier et proposer des appartements à prix cassés. Ou comment tirer profit de la crise qui débute dans le secteur. Forts de quinze ans de travail dans le secteur, les fondateurs du site comparent l'état actuel du marché à celui du début des années 90, lors de l'éclatement de la bulle immobilière. Alors Michael Sfedj en tire une conclusion toute simple: "aujourd'hui, la survente, c'est fini". Du coup, lui et son équipe tentent "d'anticiper la baisse" et d'être les premiers à proposer des produits moins cher que le marché. En quelques clics de souris et un quart d'heure sur internet, on peut se faire une petite opinion des annonces de lowcostappart. En une du site, une annonce attire l'œil, un trois pièce de 74 m2 dans le quartier de la Butte aux Cailles (Paris, XIIIe), doté d'une cave et d'un parking. L'appartement est affiché à 425.000 euros sur le site "low cost". Chez le géant seloger.com, un produit à peu près équivalent (immeuble de standing, quartier, exposition) est proposé à 459.000 euros, un autre à 436.000. Quant au site du célèbre hebdomadaire "De particulier à particulier" (pap.fr), il ne recense qu'une annonce proche des critères de l'appartement low cost, mais à 515.000 euros. Des prix "négociation incluse" Par quel tour de passe-passe lowcostappart parvient-il donc à proposer de l'immobilier à prix cassé? "Nous avons la volonté que le prix de vente finale soit proche de celui qui était annoncé sur le site", explique Michael Sfedj. En clair, lowcostappart se charge de la négociation, tandis que les autres sites proposent des prix a priori négociables. Dans la balance, les fondateurs de lowcostappart mettent en avant leur connaissance du marché et leur expérience de la négociation. Autant de qualité dont ne dispose pas forcément chaque acquéreur potentiel. Pour laisser une annonce sur le site, c'est 29,90 euros par mois minimum (avec photo et vidéo), mais il faut surtout être sélectionné par l'équipe. Environ 20% des demandes sont ainsi rejetées, pour cause de prix trop élevé par rapport à la prestation. Selon Michael Sfedj, publier de telles propositions ne serviraient de toutes façon à rien : "si le prix est trop haut, les gens n'appellent pas". Et le co-fondateur du site ne veut pas "d'annonce qui pourrissent pendant des mois". Résultat, le turn-over est relativement important et lowcostappart revendiquait quatre ventes certifiées au bout de 20 jours de fonctionnement. Pour l'instant, les annonces concernent principalement des appartements parisiens ou en proche banlieue, mais le site a vocation à couvrir l'ensemble de la France, tous les types de biens, ainsi que la location. Preuve que le low cost continue de se diffuser à tous les niveaux de l'économie.
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