Comment se porte le marché de la dette à haut rendement ?
Nous sommes entrés dans une période particulièrement intéressante au cours de laquelle les obligations à haut rendement peuvent offrir de belles opportunités. Au cours de l'année passée, les bilans des entreprises se sont améliorés. Les taux de défaut de paiement des obligations à haut rendement sont à leur plus bas niveau depuis février 2008. Par ailleurs, plus de 200 milliards de dollars de nouvelles émissions ont été enregistrés depuis le début de l'année.
Est-ce de bon augure ?
Un faible taux de défaut et des émissions massives sont traditionnellement associés à un contexte plus prometteur. Au vu des fondamentaux, le marché devrait actuellement être plus tendu. Le portefeuille actuel est donc construit de telle sorte qu'il puisse tout de même bénéficier d'une croissance atone. Pour cela, nous avons privilégié les secteurs les plus défensifs, en évitant les titres émis par les entreprises les moins solides et par celles trop dépendantes de l'évolution du cycle économique.
Quels sont les secteurs sur lesquels vous mettez actuellement l'accent ?
Nous donnons la priorité aux titres émis par des firmes qui détiennent des actifs tangibles. Ainsi, les services aux collectivités qui disposent d'importantes infrastructures retiennent notre intérêt, de même que certaines entreprises de transport. A l'inverse, nous évitons le secteur des technologies dont les actifs peuvent rapidement devenir obsolètes.
Quel est votre principal pari aujourd'hui ?
On peut mentionner le marché du gaz et ses acteurs. Au cours des prochaines années, les actifs détenus par ces derniers devraient bénéficier d'un retour progressif de l'inflation et d'une hausse prévisible des prix du gaz. Un retour à de meilleures marges bénéficiaires et la revalorisation de leurs actifs constituent en effet de solides garanties quant au remboursement futur de leur dette. C'est une simple question de patience.