Paris accueille une plate-forme de négociation d'oeuvres d'art

Le principe d'Art Echange.et est calqué sur celui des plates-formes boursières classiques.
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Initiative pour le moins originale : un investisseur particulier vient de lancer une plate-forme électronique pour la négociation d'oeuvres d'art. Le principe est calqué sur celui des plates-formes boursières actuellement en vigueur. Avec la constitution d'un carnet d'ordre centralisé et la négociation de parts dématérialisées (de 10 euros chacune) de tableaux. Art Exchange.et vient tout juste de naître. Pour l'heure, seules deux oeuvres ont été mises en vente, en l'occurrence deux tableaux de peintres contemporains, Francesco Vezzoli (pour une mise à prix de 135.000 euros) et Sol Lewitt (110.000 euros). Les vendeurs seront essentiellement des galeries. Les clients potentiels, des institutionnels mais aussi de riches particuliers.

Aucun régulateur

À la différence du site Artprice.com dont la particularité est de recenser les oeuvres d'art et de constituer une très importante base de données pour les collectionneurs et professionnels du métier, Art Exchange.et (www.aexchange.et) entend prendre les habits de négociateur, de salle des ventes virtuelle. Avec une particularité pour le moment assez questionnante : cette plate-forme ne relève d'aucun régulateur, pas même de l'AMF, même si celle-ci fait pourtant appel public à l'épargne. « Ce qui ne nous empêche pas de fonctionner de façon extrêmement prudente et de relever du droit classique », assure Pierre Naquin, l'un des deux fondateurs de ce projet et qui se partage avec la famille Angelini la totalité du capital de cette entreprise.

Compte tenu des objectifs d'ores et déjà fixés, à savoir proposer une vingtaine d'oeuvres d'ici à la fin de l'année, y compris des sculptures et des photos mais aussi des oeuvres de peintres modernes, Pierre Naquin s'apprête à lancer une augmentation de capital d'environ 2 millions d'euros. Son ambition est d'attirer suffisamment de galeries pour étoffer régulièrement l'offre et attirer une clientèle internationale, laquelle est aujourd'hui la plus active (essentiellement celle en provenance des Etats-Unis et de Chine). Le fondateur peut aussi compter sur l'appétit d'investisseurs institutionnels, très enclins à mettre la main sur des oeuvres en direct plutôt que de passer par des fonds d'investissements spécialisés, aux frais plus coûteux que ceux pratiqués par ce site.

Pascale Besses-Boumard

 

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