Le "ratio de sacrifice", critère de choix pour les émergents

Dorval Flexible Emergents analyse la croissance nécessaire à un pays pour maîtriser son inflation.
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Désormais, c'est Gustavo Horenstein qui cogère le fonds émergents de Dorval avec Sophie Chauvellier. Dans leur démarche, ils sont assistés par un analyste, Julien Goujon, qui a également rejoint la société récemment. Dorval Flexible Emergents, qui a progressé de 10 % en 2010, est principalement investi en trackers, mais aussi en dérivés et dans d'autres fonds communs de placement. Le coeur du portefeuille, qui représente 0 à 50 % de l'actif, est composé de trackers et de produits dérivés sur les marchés émergents globaux. Pour le solde, des paris via des trackers sur des pays spécifiques ou des OPCVM à thème sont opérés. « Depuis le lancement du fonds il y a dix-huit mois, notre exposition au marché varie néanmoins entre 25 et 75 %. Actuellement, elle est de 60 % », note Sophie Chauvellier.

Méfiance sur la Russie

L'analyse économique étant au coeur de la méthode retenue par l'équipe, une attention particulière est donnée aux cycles de croissance des différents pays ciblés. « Nous accordons également de l'importance à la situation politique. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous limitons actuellement nos positions sur le marché russe », ajoute Gustavo Horenstein qui estime que les pays asiatiques seront les premiers à résoudre la problématique actuelle de l'inflation.

Pour cela, il se base sur ce que l'on appelle le « ratio de sacrifice », c'est-à-dire le nombre de points de croissance qui doivent être sacrifiés par une économie pour maîtriser les pressions inflationnistes. Du coup, le gérant s'intéresse actuellement de près à la Chine et à certains pays satellites comme par exemple la Malaisie, Taïwan ou encore la Corée qui devraient bénéficier par ailleurs des programmes de reconstruction au Japon. L'Asie représente en ce moment 61 % de la poche action qui compte une douzaine de lignes au total. « Les marchés d'Europe centrale que nous suivons, à savoir la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, offrent aussi de belles perspectives tant que la croissance allemande sera au rendez-vous », ajoute Sophie Chauvellier.

En revanche, les pays d'Amérique du Sud, et notamment le Brésil, suscitent moins d'enthousiasme car, de l'avis de l'équipe de gestion, l'inflation y sera plus difficilement maîtrisable.

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