Défiscalisation dans les PME : bilan positif pour un premier FIP

Créés en juillet 2003, les premiers Fonds d'investissement de proximité commencent aujourd'hui à se désinvestir. Néovéris 1 a ouvert le bal.
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Viveris Management vient d'annoncer le résultat des courses pour l'un de ses Fonds d'investissement de proximité (FIP), Néovéris 1. Il s'agit là du premier FIP à être entièrement désinvesti. Un enseignement particulièrement intéressant, donc, puisque l'on va enfin pouvoir juger des performances de ces fonds, qui durent généralement huit ans, et qui misent sur des PME régionales. Un investissement à risque qui justifie la réduction d'impôt accordée.

Lancé en 2003, première année de commercialisation des FIP, Néovéris 1 affiche 8 ans plus tard une rentabilité (taux de rendement interne) de 4,8 % net par an. Avec l'avantage fiscal, le TRI net passe à 9,7 % l'an ! « Ces produits continuent d'être vendus uniquement sur la carotte fiscale, regrette Éric Schettini, président et fondateur de la société de capital-investissement marseillaise. Pourtant, ce sont aussi de bons placements financiers, dans lesquels on peut miser 3 % à 5 % de son capital. »

Il faut dire que les investisseurs sont restés marqués au fer rouge par les quelques catastrophes enregistrées chez le « grand frère » des FIP, les FCPI, apparus en 1997 et investissant dans des PME innovantes. Certains avaient perdu 95 % de leur valeur, nuisant à l'image de ces produits de capital-investissement grand public.

Les performances des premiers FIP, dont plusieurs sont en préliquidation, seront certainement plus rassurantes. « Ces produits ont profité d'une plus grande professionnalisation des gérants et d'un segment d'investissement moins risqué », ajoute Éric Schettini. Les FCPI sont en effet investis dans des start-up, avec un fort risque de faillite. Tandis que les FIP choisissent des PME rentables, cherchant des financements pour se développer. Les catastrophes y sont plus rares.

S'il n'est pas juridiquement liquidé, Néovéris 1 est totalement désinvesti. Pour les 11 PME financées, le TRI brut a atteint 20,37 % par an. Une seule participation a réellement déçu. D'autres ont connu de spectaculaires performances, comme Seso (optique), cédé à Thales, Altergis (énergie) repris par des financiers ou Auto Escape (location de voitures) introduit sur Alternext. Le bémol ? La performance globale du FIP a été tirée vers le bas par la partie liquide du portefeuille (40 %). Même si Viveris Management affirme être prudent, investissant généralement dans des produits monétaires.

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