Le low cost fait décoller l'aéroport de Bordeaux

Cette année encore, le trafic de Mérignac devrait croitre de 10% de croissance, ce qui en fait l'un des aéroports de province les plus dynamiques en France
Aeroport de Bordeaux / DR

Au premier trimestre 2012, l?aéroport de Bordeaux-Mérignac a connu une hausse de son trafic de 10,7%, la deuxième plus forte croissance des grands aéroports régionaux, juste derrière Marseille (10,7%). C?est tout un symbole, mercredi, la nouvelle compagnie aérienne low-cost, Volotea, a inauguré à Mérignac son premier vol en France vers Venise (29 euros l?aller). Pascal Personne, le directeur de l?aéroport de Bordeaux, semble donc en passe de gagner son pari. En mai 2010, il a créé Bili, une aérogare low cost de 4 000m2 (5,5 millions d'euros d?investissements) pour « booster » son trafic et mieux résister à l?arrivée de la ligne à grande vitesse ( Paris-Bordeaux en 2 heures 10 en 2017). Une LGV aurait du faire perdre à l'aéroport 800 000 passagers, selon les estimations. L?objectif était donc d?en regagner deux millions d'ici 2017, grâce à Bili. « Aujourd?hui, nous en avons déjà un million de plus. C?est un bon matelas pour aborder le choc de la LGV », se réjouit-il. Quasi inexistant en 2004, le low cost représente aujourd'hui près de 25 % du trafic de l'aéroport (4 million de passagers) de Bordeaux-Mérignac. Une vingtaine de lignes ont déjà été créées.

L?explosion du low cost

La France a longtemps était en retard dans le secteur. En 2007, les compagnies low cost n'atteignaient en France que 15,7 % du trafic des aéroports, alors qu'elles représentaient près d'un vol régulier sur quatre en Europe... Ces destinations, et surtout ces tarifs, séduisent de plus en plus de vacanciers et d'hommes d'affaires (40% des clients sur Bili), de plus en plus nombreux sur ces lignes bon marché. « A tel point que l?été, nous avons déjà des phénomènes de saturation sur certaines lignes à Bili », indique Pascal Personne. Vueling, par exemple, a vu bondir de 159% ses vols vers Barcelone.

Merignac avance ses travaux d?aggrandissement

Pour ne pas être victime de son succès, il envisage donc de débuter cet été les travaux d?extension (2000m2 en plus) prévus dans trois ans. « L?extension pourrait être terminée dans un an », précise le directeur, qui y voit un signe que « l?économie régionale se porte bien ». Peut-être aussi l?effet Unesco. Une économie, qui voit aussi arriver d?un bon ?il ces passagers internationaux bien plus consommateurs que des « locaux ». D?ailleurs, même si le projet est actuellement en stand-by, Air France projette d?implanter prochainement une base régionale à Bordeaux. Certaines de ses liaisons à l?aéroport de Bordeaux sont aussi en nette progression depuis un an : +18,2% vers Charles de Gaulle et + 13,2% vers Amsterdam. L?objectif de Pascal Personne est désormais d?atteindre les 5 millions de passagers en 2017. « L?aéroport est en très bonne santé », se plaît-il à rappeler. En 2011, il a réalisé un chiffre d?affaires de 54 millions d?euros et un résultat net de 7,6 millions d?euros.

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Commentaires 2
à écrit le 15/03/2013 à 6:20
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Ah ? il y a encore un aéroport à Bergerac ? Et de riches contribuables pour éponger les pertes ?

à écrit le 01/05/2012 à 14:42
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Bravo pour l'aéroport de Bordeaux mais pour y accéder c'est autre chose ! Pour de sombres raisons de concurrence, le tram n'a pas droit d'accès. Autant partir de l'aéroport de Bergerac !

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