Habillement : Les Japonais lorgnent déjà sur Le Slip français

Lors de la dernière campagne présidentielle, Guillaume Gibault, s'était fait un nom en détournant le slogan de François Hollande au profit de sa marque fraîchement créée : « Le changement de slip, c'est maintenant ». Surfant sur le « made in France », ce jeune entrepreneur a écoulé en un an plus de 10 000 slips, tous fabriqués en Dordogne.
Les slips sont fabriqués dans une usine installée à Saint-Antoine, en Dordogne. ©DR

Est-ce que l'on peut encore vendre des slips « made in France » ? Tout est parti d'une blague un soir entre amis, en septembre 2011, alors que le débat politique battait son plein sur la nécessité de redresser l'industrie française et de produire dans l'Hexagone. Non sans culot, Guillaume Gibault, diplômé de HEC, alors âgé de 26 ans, lance donc sa « web marque de sous-vêtements 100% coton et 100% franco-française ». Et il trouve un artisan au c?ur de la Dordogne, à Saint-Antoine, spécialisé dans les dessous haut de gamme, pour lui fabriquer ses produits. Son site internet ? Difficile de faire plus simple : www.leslipfrancais.fr
Aujourd'hui, l'audacieux pari de ce jeune entrepreneur est en passe d'être gagné. En moins de six mois, plus de 10 000 slips ont été vendus. Cette année, son chiffre d'affaires devrait atteindre 300 000 euros. Les deux premiers salariés vont être embauchés en janvier prochain. « Intrépide » bleu, « Redoutable » blanc, « Vaillant » rouge... le côté « décalé » des trois modèles vedettes du « Slip français » renvoyant à l'histoire de France a visiblement séduit bon nombre de consommateurs.
 

Objectif : doubler les ventes en un an

Le marché sur lequel s'est lancé ce Petit Poucet est énorme : 250 millions d'euros, soit 30 % de la lingerie masculine vendue. Guillaume Gibault, qui dirige aussi la marque d'accessoires de voyage Leon Flam, héritée de son grand-père, l'a bien compris et, afin de gagner en notoriété, il multiplie les partenariats avec de grandes marques qui lui ouvrent leurs magasins, comme Princesse Tam Tam ou Claudie Pierlot.
Pendant 15 jours, au mois de juillet dernier, « Le Slip français » était en vente aux Galeries Lafayette, boulevard Haussmann à Paris. « Nous y avons réalisé 10 000 euros de chiffres d'affaires », précise le jeune patron. Actuellement, il est au BHV de la rue Rivoli à Paris. L'an prochain, il ambitionne de doubler ses ventes et d'atteindre les 25 000 pièces vendues. Et d'ici fin 2013, une fois la marque consolidée en France, Guillaume Gibault envisage de s'attaquer au marché étranger. « Des distributeurs japonais nous ont déjà contactés », révèle-t-il. Mais sans attendre, il a déjà entamé sa diversification, avec des petites culottes pour femmes et les enfants, des T-shirts, des accessoires, etc.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 17/10/2012 à 23:11
Signaler
Merci pour cette article, et il y a beaucoup d'autres marques française qui suivent le même chemin comme Frantz Barons avec leurs écharpes en soie de Haute Façon, Lesca (Lunetier) aux montures étonnantes, Le Bestiaire avec ses pulls en plumes ... etc...

à écrit le 17/10/2012 à 23:00
Signaler
Intéressez- vous aux véritables fabricants de vêtements made in France pendant t qu'il en reste encore plutôt que de faire des articles sur des Bobos d'HEC qui vendent 10 000 pièces après un pari au cours d'un diner arrosé... félicitations tout de mê...

le 22/10/2012 à 0:02
Signaler
+1

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.