MerAlliance combat l'absentéisme par le mieux-être au travail

Depuis cinq ans, la société injecte 50 000 euros par an dans un programme de mieux-être au travail destiné à lutter contre l'absentéisme et les accidents. Pour la PME finistérienne, le retour sur investissement contribue aux résultats de l'entreprise. Elle accroît du coup les primes d'intéressement des salariés.
La PME a mis trois orientations en place : un coaching alimentaire incite les salariés à respecter de bonnes pratiques alimentaires afin d'éviter le surpoids ; 15 séances obligatoires par an de Shiatsu (massages japonais) sont organisées pour enseigner à s'auto-masser et s'échauffer avant la prise de poste ; un programme adapte l'organisation du travail au profil des employés et aux contraintes familiales. © MerAlliance

Lutter contre l'absentéisme et les accidents du travail par le shiatsu, la diététique et le mieux-être physiologique : c'est la démarche engagée il y a cinq ans par MerAlliance. Cette PME quimpéroise est le n°1 français sur le marché du saumon et des poissons fumés et marinés à marque distributeur (CA 150 millions d'euros).
Atypique pour une entreprise de l'agro-alimentaire, ce dispositif concerne les 450 salariés de Quimper et Landivisiau, sur les 800 que compte le groupe avec les sites d'Ecosse, de Norvège et de Pologne. En décembre dernier, la société a d'ailleurs reçu le Prix Groupe lors des Prix des Ressources Humaines édition Grand-Ouest (Michael Page/ANDRH).

Coaching alimentaire

« L'industrie agro-alimentaire privilégie la station debout, les gestes répétitifs et soumet les gens au froid. Or l'absentéisme lié aux maladies professionnelles coûte cher en remplacements et impacte la productivité et les contrôles qualité, assure Sandra Pellerin, DHR de MerAlliance. En 2004, nous avions déjà engagé une politique d'optimisation de l'ergonomie des postes. Quatre ans plus tard, l'absentéisme était tombé de 8-10 % à 4 % mais nous étions arrivés au bout des résultats escomptés via ces mesures classiques. »
La société, qui embauche 70 % de femmes, se lance alors, en association avec ses partenaires sociaux, dans une réflexion plus large sur des problématiques liées au capital santé et au mieux-être.
Trois orientations sont mises en place. Dans le cadre d'un coaching alimentaire, des diététiciennes incitent les salariés, notamment ceux en horaires décalés, à respecter de bonnes pratiques alimentaires pour éviter le surpoids. 15 séances obligatoires par an de Shiatsu (technique japonaise de massage par pression principalement avec les pouces ou les paumes) sont également organisées avec des kinésithérapeutes au cours desquelles les salariés apprennent à s'auto-masser et s'échauffer avant la prise de poste. Enfin, un programme de mieux-être physiologique adapte l'organisation du travail au profil des employés et aux contraintes familiales.

Meilleur dialogue social

MerAlliance investit 50 000 à 60 000 euros par an dans ce programme, mais l'entreprise s'y retrouve. L'absentéisme lié aux accidents du travail et aux maladies professionnelles a respectivement reculé de 1 % et 10 %. De même pour les cotisations Urssaf AT (-3,5 %) et les frais de santé. Les sommes dégagées sont réinvesties dans cette politique mais se retrouvent aussi dans les primes d'intéressement des salariés.
Soutenu par un patron actionnaire très ouvert aux questions de développement durable et de responsabilité sociétale, ce programme, qui pourrait s'enrichir d'une activité sportive, favorise aussi le dialogue social dans l'entreprise. Il n'a toutefois pas fait d'émules auprès d'autres sociétés finistériennes.
 

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