La dette de Paris baisse pour la première fois depuis 2003 (vraiment ? )

Par AFP  |   |  415  mots
La dette de Paris est passée de 1 milliard en 2001, année de l'élection du précédent maire PS Bertrand Delanoë, à 5,9 milliards fin 2019 et sans doute 6,14 milliards fin 2020, ce qui fait hurler l'opposition.

Emmanuel Grégoire, premier adjoint PS de la maire de Paris, s'est félicité mardi de la baisse du niveau de la dette de la capitale, qui s'établit à 5,9 milliards d'euros fin 2019, en baisse de 40 millions d'euros, l'opposition dénonçant au contraire un niveau élevé.

Alors que cette baisse est la première depuis 2003, M. Grégoire, chargé des Finances auprès d'Anne Hidalgo, a fait valoir lors du Conseil de Paris que le dernier exercice budgétaire de la mandature était marqué par la "modération des dépenses de fonctionnement, la stabilité de la fiscalité directe", et qu'il avait permis dans le même temps d'assurer un "plan d'investissement au service de la transition écologique et de l'amélioration de la qualité de vie".

1 milliard en 2001, 6,14 milliards en 2020 ?

"L'année 2020 permettra la poursuite et la réalisation des projets lancés depuis le début de la mandature" comme "le réaménagement de 7 places parisiennes, l'aménagement de nouvelles pistes cyclables, le développement chaque année de plus de 6.000 nouveaux logements sociaux, l'ouverture de 5.000 places de crèches, la rénovation des musées et théâtres parisiens, ou la création de 4 nouvelles piscines couvertes", relève dans une note la mairie de Paris.

La dette de Paris est passée de 1 milliard en 2001, année de l'élection du précédent maire PS Bertrand Delanoë, à 5,9 milliards fin 2019 et sans doute 6,14 milliards fin 2020, ce qui fait hurler l'opposition.

Le "budget 2020 (n'est) ni responsable ni raisonnable", selon Thomas Lauret, porte-parole du groupe "Démocrates et progressistes" (macronistes de gauche), "insincère" et gage d'"un avenir inquiétant" selon la présidente du groupe Les Républicains et Indépendants (LRI), Marie-Claire Carrère-Gee.

Une dette de "4.300 euros par foyer fiscal, contre 2.715 euros en 2015"

Le "niveau de dette préempte l'avenir avec +57% fin 2020 par rapport à 2015", abonde M. Lauret, dénonçant une dette de "4.300 euros par foyer fiscal contre 2.715 euros en 2015".

Les agences de notation Fitch Ratings et Standards and Poor's ont récemment réitéré leurs notes AA à la Ville de Paris, la dernière relevant que tout "recours à l'emprunt serait contenu" et permettrait de "stabiliser son endettement consolidé".

"Vous vous gargarisez de la note attribuée à la ville par des agences de notation financière", a riposté Jérôme Dubus, président du groupe des macronistes de droite (PPCI), mais "en mars prochain, ce ne sont pas elles qui jugeront votre gestion, mais les Parisiens".