La miraculeuse ordonnance de 1001 Pharmacies

Depuis le 1er janvier 2013, 455 médicaments peuvent être vendus sur le net. Cette mesure d'adaptation d'une directive européenne est pain béni pour une start-up de l'Hérault qui avait anticipé la décision en proposant une plate-forme commerciale aux officines de quartier. Elle est aujourd'hui l'un des trois uniques opérateurs français à pouvoir proposer des médicaments en ligne.
Cédric O'Neill et Sabine Safi, co-fondateurs en septembre 2012 de 1001 Pharmacies, dans leurs locaux de Via Innova à Lunel (Hérault). © Nelson Goutorbe

Sabine Safi et Cédric O'Neill, co-fondateurs en septembre dernier de 1001 Pharmacies, jubilent. Le décret publié au Journal officiel le 31 décembre dernier (1) vient de donner un formidable coup de fouet à cette plateforme de vente des médicaments par Internet créée en septembre dans les locaux de Via Innova, la pépinière d'entreprises du Pays de Lunel (Hérault). Près d'une centaine de pharmacies ont déjà intégré - ou sont sur le point de le faire - ce système qui assure une mise en relation entre le client-internaute et une officine de sa région ou de son choix. Pour figurer sur cette place de marché du médicament et de la parapharmacie, l'officine paie un abonnement mensuel (100 euros) et reverse un pourcentage sur les ventes.
« Dans notre démarche de création d'entreprise, nous attendions bien sûr ce décret, mais certainement pas aussi rapidement. Nous estimions qu'il fallait un temps de concertation entre les pouvoirs publics et l'Ordre des pharmaciens. Nous avons été pris de vitesse, mais nous sommes aujourd'hui parfaitement dans les clous du décret. Les médicaments proposés sont stockés et délivrés par des officines », explique Cédric O'Neill, le président de société Enova Santé qui porte la marque 1001 Pharmacies. Et qui vendait déjà en décembre dernier... des produits de parapharmacie.

Un livre blanc des bonnes pratiques

La mesure réglementaire a accéléré l'intégration de nouvelles officines. « Fin décembre nous avions trente pharmacies en portefeuilles. A la fin du mois, cinquante de plus seront intégrées. Nous venons d'éditer un livre blanc des bonnes pratiques et nous allons mettre en place un système de conseil pour accompagner la vente de ces médicaments non soumis à ordonnance », explique Cédric O'Neill qui espère rassembler 250 pharmacies fin juin et ainsi couvrir la totalité du territoire français dans une volonté affirmée de proximité pour faciliter la récupération des médicaments.
«Ce que nous proposons aux officines, c'est un chiffre d'affaires additionnel qui, selon nos projections pourrait atteindre 50 000 euros par mois », souligne le chef d'entreprise, lui-même diplômé en pharmacie, qui a préféré lancer cette start-up avec Sabine Safi (ESC Toulouse) plutôt que d'ouvrir sa propre officine. Les deux co-fondateurs avaient mis sur la table 200 000 euros de fonds propres. Une nouvelle levée de fonds est en cours. 1001 Pharmacies compte aujourd'hui 7 salariés et attend de l'ARS (Agence régionale de la Santé) pour démarrer la vente directe du médicament sur la toile.

(1) Décret n° 2012-1562 du 31 décembre 2012 relatif au renforcement de la sécurité de la chaîne d'approvisionnement des médicaments et à l'encadrement de la vente de médicaments sur internet
 

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Commentaire 1
à écrit le 17/01/2013 à 15:35
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