Cosmétiques : Cytosial Biomédic met les bouchées doubles contre les rides

Par Christian Goutorbe, à Montpellier, Objectif Languedoc-Roussillon  |   |  379  mots
La start-up a mis au point une première gamme de cosmétiques (Cytosial Paris) vendue dans les boutiques de la célèbre avenue Montaigne à Paris. Objectif : occuper le terrain marketing auprès des praticiens esthétiques et des patientes. © Cytosial
La jeune biotech a mis au point un nouveau procédé qui non seulement agit sur le comblement des rides mais sur leur mécanisme même de formation. Un produit qui devrait beaucoup intéresser les chirurgiens esthétiques et surtout leurs patients.

Les rides du lion et les pattes d'oie n'ont plus de secret pour les cinq docteurs chercheurs de Cytosial Biomédic, start-up hébergée par Innov Up à Nîmes (Gard). Après seulement deux ans de recherches, en liaison avec le CNRS, ils ont mis au point, pour la chirurgie esthétique, un « dermal filler » (un produit de comblement) qu'ils affirment révolutionnaire. Le produit promet une sécurité sanitaire inégalée et la régénération du collagène au bout d'un mois.
Chef de file et PDG de Cytosial Biomédic, Frédéric Bertaïna a aussi lancé une première gamme de cosmétique (Cytosial Paris) mise au point dans les labos nîmois et vendue dans les boutiques de la célèbre avenue Montaigne à Paris, ce qui permet d'occuper le terrain marketing auprès des praticiens esthétiques et des patientes. Créée en 2010, Cytosial Biomédic impressionne par la rapidité de sa montée en puissance. Labellisée JEI (Jeune Entreprise Innovante), elle a bouclé une première levée de fonds en 2012 (600 000 euros).

Nouveaux champs d'action

«Avec notre nouveau procédé, nous n'agissons pas seulement sur le comblement des rides mais sur le mécanisme même. Notre découverte sur la régénération du collagène nous permet d'intervenir sur de nouveaux champs d'action. Nous travaillons sur la reconstruction des terminaisons nerveuses de la moelle épinière. Nous avons déjà des résultats probants en étude préclinique », souligne Frédéric Bertaïna. Les chercheurs nîmois travaillent en étroite collaboration avec l'unité recherche du CNRS de Paris-Jussieu. Cytosial Biomédic se charge du développement industriel ainsi que des brevets.
Pour financer cette pépite du secteur des biotechnologies, Frédéric Bertaïna, diplômé en marketing, sillonne la terre entière. Son premier tour de table a été, en grande partie, financé par un fonds d'investissement basé à... Moscou. Fin mars, il était à Chicago pour présenter Cytosial devant une trentaine d'investisseurs nord-américains. Car il s'agit de jouer d'emblée sur le marché mondial. La prochaine levée de fonds est programmée pour fin 2013 (2 millions d'euros) tandis que le rendez-vous avec la rentabilité a été programmé pour la fin 2014.