Pour ITK, il est temps de passer à la vitesse supérieure et lancer, sur le marché américain notamment, un nouveau soft breveté et très attendu : Vintel. Ce logiciel promet un pilotage hydrique de précision de chacune des parcelles plantées de vignes, voire une différenciation intra-parcellaire, sans capteur ni relevés quotidiens fastidieux. Son utilisation permet d'économiser la ressource en eau (15 à 20 %) sans pour autant exposer les pieds de vigne à un stress hydrique non contrôlé.
Ce logiciel a été mis au point par la jeune entreprise installée à la pépinière d'entreprises Cap Alpha de Clapiers (Hérault) en partenariat avec des vignerons du groupe Foncalieu. ITK prévoit un doublement de son chiffre d'affaires (1,2 million d'euros en 2012) et de ses effectifs (30 personnes) d'ici la fin de l'année. La PME a été créée par Eric Jallas, docteur en modélisation agronomique, diplômé de l'université du Mississipi et ancien directeur de recherches au CIRAD de Montpellier.
Six années de recherches
« ITK est le pur produit, la parfaite illustration de la stratégie de Lisbonne qui pariait sur l'économie de la connaissance pour dynamiser économiquement l'Union européenne, développer l'économie verte et l'innovation. C'est exactement ce que nous avons réussi à faire avec Vintel », explique Eric Jallas qui a réussi à simplifier de nombreux protocoles pour rendre le soft plus facile à l'usage.
De fait, le producteur a juste à rentrer les données de départ, puis à consulter l'évolution hydrique de ses parcelles sur son smartphone ou sur sa tablette. La formule a nécessité pratiquement six années de recherches pour lesquelles ont été impliqués des chercheurs en physiologie du domaine public et des viticulteurs-testeurs.
Le logiciel a pu être développé et finalisé à partir de 2010 grâce à la mise en place d'un programme de recherches baptisé Disp'eau soutenu par l'Union européenne, la région Languedoc-Roussillon et Oséo. Avant l'offensive Vintel, en 2012, ITK a obtenu un premier succès en lançant sur le marché, Movida® un outil pour réduire de 30 à 40 % l'usage des pesticides en partenariat scientifique et commercial avec Bayer.