Aéronautique : un fonds de 150 millions d'euros pour financer les PME sous-traitantes

Airbus, Safran, Eurocopter et la Caisse des Dépôts, ont officialisé vendredi 25 janvier la création d'Aerofund 3, un fonds d'investissement destiné à financer les sous-traitants de la filière aéronautique. A terme, Aerofund 3 doit réunir la somme de 300 millions d'euros.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg était vendredi 25 janvier à Blagnac-Toulouse où il dressé un état des lieux de l'industrie aéronautique et lancé un appel à l'engagement des jeunes dans la filière. © photo Rémi Benoit

150 millions d'euros. C'est la somme mise aujourd'hui sur la table pour un financement supplémentaire de la filière aéronautique. Alors qu'Airbus contribue à hauteur de 40 millions d'euros, le groupe Safran investit 30 millions, EADS et Eurocopter mettent 10 millions chacune. La Caisse des Dépôts s'engage enfin à verser 60 millions d'euros pour ce fonds destiné à accompagner les sous-traitants qui éprouvent des difficultés à suivre l'augmentation de cadence d'Airbus.
Depuis la création de Aerofund 1 en 2004, puis de sa deuxième déclinaison en 2008, ce sont près de 105 millions d'euros qui ont été déjà injectés. L'utilisation de ce fonds a permis d'accompagner 22 entreprises qui génère un chiffre d'affaires total de 1,6 milliard d'euros et la création de 15.000 emplois.
L'occasion était toute trouvée pour que les ministres du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, et des Transports, Frédéric Cuvillier, fassent le déplacement sur les chaînes d'assemblage final de l'A380 à Blagnac.

Un travail de dentellière

Arnaud Montebourg en a donc profité pour faire le bilan de la filière aéronautique."Avec un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros, le carnet de commande est plein pour les quatre années à venir, commente le ministre. Nous avons ici un archipel d'entreprises leaders au niveau mondial, près de 300.000 emplois directs et 800.000 de manière indirecte." Dans cet élan, il presse "la jeunesse à s'engager" dans la filière aéronautique. Alors que 4.500 jeunes ont pris le chemin de l'apprentissage en 2011, 6.000 l'ont fait en 2012.
Le ministre du Redressement productif a également annoncé vouloir "passer les emplois automobiles perdus à des emplois gagnés dans l'aéronautique". Un travail qu'il compare à celui d'une "dentellière". Par ailleurs, il souhaite que la France "conserve, structure et accélère les travaux de recherches dans les nouvelles technologies". Dans sa volonté de garder un temps d'avance "face à des pays asiatiques qui investissent des milliards", il souhaite que "le gouvernement ait un plan de vol d'innovation technologique" avec l'aide du Grand Emprunt. S'il estime que "l'argent est le nerf de la guerre, la France industrielle s'organise, lorsqu'elle est faible elle se renforce et lorsqu'elle est forte, elle pousse ses forces".

Lancement du CEA Tech

Dans la foulée, Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a installé le CEA Tech. Annoncé le 15 octobre dernier, cette structure sera une plateforme de diffusion de la technologie vers les PME. Installée sur le site de Montaudran à Toulouse, elle permettra d'identifier des solutions technologiques pour convertir la connaissance scientifique en produit industriel innovant. Avec l'appui des collectivités territoriales, le CEA Tech de Toulouse accueillera des doctorants et post-doctorants.
En marge de la visite ministérielle, des salariés de l'entreprise pharmaceutique Sanofi-Aventis "ont été reçus par un conseiller du ministre Montebourg". À l'issue de cette rencontre, rien n'a pu filtrer des échanges.
 

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Commentaires 4
à écrit le 25/01/2013 à 22:51
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Pour celui qui connait un peu le milieu de l'industrie aéronautique il y a de quoi rire. On parle CA des entreprises. Faut savoir que 95% des entreprises du secteur snt des sous-traitants inconnus du grand public qui ont de 20 à 40 personnes en moyen...

le 26/01/2013 à 8:58
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D accord. Ces champions soit disant francais dont on nous rabbat les oreilles a longueur de journee etranglent leurs sous traitants en leur imposant des couts et des delais impossibles a tenir n hesitant pas a les mettre en concurrence avec des pays...

le 26/01/2013 à 10:29
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Tiens donc, pourriez vous argumenter un tant soit peu sur les perfusions étatiques dont bénéficie EADS?

le 09/03/2013 à 11:45
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Seringue ....La région midi Pyrénées soutient financièrement le secteur aéronautique en complément des aides de l'état ce que vous pouvez vérifier très rapidement en tapant "aides de l'état au secteur aéronautique " . L'état est dans son role en so...

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