CLS va créer le centre d'océanographie spatiale indonésien

Le groupe toulousain CLS a remporté le marché pour la création d'un centre d'océanographie spatiale en Indonésie. Ce centre comprendra une station d'acquisition d'images satellite radar haute résolution, un modèle d'océanographie, de biogéochimie et de prévision de dynamique de population. Objectifs ? Prévoir l'évolution des ressources marines et lutter contre la pêche illégale responsable du pillage des ressources dans l'archipel indonésien. Christophe Vassal, directeur général de CLS, revient sur ce contrat de 23 millions d'euros. Explications.
La pêche illégale pille les ressources maritimes de l'archipel indonésien, tandis que la pollution et la déforestation du littoral menacent le pays. Les missions du futur centre construit par CLS seront de prévoir l'évolution des ressources marines, de les protéger et de les développer. Ici, image de la terre du satellite océanographique Jason NASA © Reuters

En quoi consiste ce futur centre d'océanographie spatiale ?

Le gouvernement indonésien nous a confié la création de son centre national de prévision et de gestion des ressources marines pour un montant de 23 millions d'euros. Ce futur centre d'océanographie spatiale d'une superficie de 1 500m2 comprendra une station d'acquisition d'images satellite radar haute résolution, un modèle d'océanographie pour simuler les conditions physiques de l'océan (température, courant, etc.), un modèle de biogéochimie et un modèle de prévision de dynamique de population, une des spécialités du groupe CLS, pour prévoir l'évolution d'une espèce. Une dizaine de chercheurs indonésiens seront formés et le centre pourra accueillir à terme une centaine d'ingénieurs-chercheurs. Le centre d'océanographie sera installé à Bali et opérationnel fin 2014. Il s'agit d'un programme sur quatre ans.

Pourquoi l'Indonésie s'intéresse-t-elle à la surveillance de son archipel ?

La pêche et l'aquaculture font vivre près de 50 millions de personnes. L'Indonésie a l'ambition de devenir le premier producteur mondial des produits de la mer. Or la pêche illégale pille les ressources maritimes de l'archipel indonésien, tandis que la pollution et la déforestation du littoral menacent le pays. Les missions du futur centre seront de prévoir l'évolution des ressources marines, de les protéger et de les développer.

Le gouvernement indonésien était déjà votre client depuis 2003. Pourquoi l'offre de CLS est-elle plus attractive que celle des concurrents étrangers ?

Ce très beau projet nous conforte dans notre choix stratégique. Ce programme de surveillance maritime nécessite la réunion de trois métiers : l'équipement des bateaux grâce au système de balise, le radar pour détecter la pêche illégale et le traitement, l'analyse et l'interprétation des données satellitaires. Contrairement aux entreprises concurrentes, nous proposons cette offre intégrée. Par ailleurs, nous sommes résolument tournés vers l'export avec seize bureaux et filiales à l'international, dont l'Indonésie.

Issu d'une initiative publique, le groupe CLS dégage-t-il des profits ?

Le groupe CLS est une filiale du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales) et de l'IFREMER (Institut Français de Recherche pour l'exploitation de la mer). Nous comptons 470 salariés dont 190 travaillent dans les filiales et bureaux à l'étranger. En 2012, nous avons réalisé 79 millions d'euros de chiffre d'affaires et notre rentabilité opérationnelle était de 9,5 %.
 

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