Agroalimentaire : la chicorée Leroux est entrée dans le XXIème siècle !

Après dix ans de recherche collaborative, la célèbre entreprise familiale que nous ont fait connaître nos grand-mères dispose désormais de la carte génétique de la chicorée. Elle travaille sur la création de plantes pauvres en amertume et d’autres variétés riches en antioxydants.
Des grains torréfiés de chicorée © Leroux

Pendant plus d'un siècle et demi, la société Leroux a innové dans la formulation de ses produits à base de chicorée, vendus d'abord sous forme de grains torréfiés, puis de poudre soluble, de concentré liquide, etc. Et puis, au début des années 2000, la PME familiale s'est mis en tête de décrypter le génome de cette plante afin d'en créer de nouvelles variétés. Un travail de longue haleine mené à bien en collaboration avec les universités de Lille, l'Institut Pasteur et le pôle de compétitivité Nutrition Santé Longévité.

« Nous disposons aujourd'hui d'une carte génétique de la chicorée. C'est la colonne vertébrale de tous nos développements futurs. Cette carte va nous aider à optimiser les croisements de plantes en vue d'améliorer le rendement des cultures, leurs résistances aux agressions et aux maladies, leur teneur en matière sèche, leur qualité gustative ou encore leur pouvoir antioxydant. Nous allons enfin entrer en phase d'exploitation ! », s'enthousiasme Olivier Hermand, directeur général de Chicorée Leroux.

L'entreprise a récemment investi dans un pilote de séchage et de torréfaction qui lui a valu de la part de la Banque publique d'investissement (BPI) le prix de l'innovation industrielle en région Nord-Pas-de-Calais. En reproduisant grâce à cette machine le processus de fabrication de ses produits, l'entreprise peut étudier sur de petites quantités les impacts industriels qu'entraîne l'utilisation de nouvelles variétés. De quoi accélérer encore ses recherches.

 

95 % des parts de marché en France

 

En 2012, Chicorée Leroux a enregistré un chiffre d'affaires de 36 millions d'euros, dont 38 % réalisés à l'export. Celui de sa holding, Finaler, qui possède des filiales en Belgique et en Espagne, s'élève à 40 millions d'euros. L'entreprise détient plus de 95 % des parts de marché de la chicorée en France, mais guère plus de 20 % dans le monde où elle se trouve en concurrence avec de nombreux petits intervenants, en particulier polonais et indiens.

Le décryptage de la carte génétique de la chicorée, le travailler en partenariat avec plusieurs sélectionneurs de variétés et la possibilité d'avoir un pilote d'aide à l'industrialisation de nouveaux produits lui donne une longueur d'avance certaine.

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