Nantes : avec Sae It-Systems, Lacroix Group se positionne sur les "smart grids"

L'acquisition de cette société allemande permet à l'ETI française de renforcer ses positions dans le secteur des réseaux électriques et des énergies renouvelables. Objectif : devenir un leader international dans le smart environnement.
Cette acquisition va permettre de consolider l'ETI française en Allemagne.
Cette acquisition va permettre de consolider l'ETI française en Allemagne. (Crédits : Alexpli - Fotolia)

Déjà implanté dans le smart environnement pour la gestion des infrastructures de l'eau et de l'énergie avec Lacroix Sofrel, l'ETI nantaise Lacroix Group vient d'acquérir l'allemand Sae It-Systems, fournisseur d'équipements connectés pour la surveillance et la sécurisation des réseaux électriques et l'intégration des énergies renouvelables. Cette entreprise de 75 personnes au chiffre d'affaires de 15 millions d'euros va lui ouvrir la voie vers les "smart grids".

« Le positionnement de Sae It-Systems va nous permettre d'aller vers les réseaux électriques intelligents et de répondre à la multiplication des besoins de sous-stations électriques qui intègreront la gestion des énergies renouvelables pour recharger une voiture, alimenter un bâtiment... », explique Vincent Bedouin, Pdg de Lacroix Group, détenu à 70% par des capitaux familiaux et 30% de titres cotés sur le compartiment C d'Euronext.

En 2018, son chiffre d'affaires a atteint 468 millions d'euros, dont 330 millions réalisés par Lacroix Electronics, 98 millions d'euros par Lacroix City (voirie et véhicules intelligents) et 40 millions par Lacroix Sofrel (gestion de l'eau et réseaux de chaleur). Hors intégration de Sae, il pourrait grimper à 495 millions en 2019.

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Sae It-Systems, Lacroix Group, Joachim Schuster, Vincent Bedouin

[Joachim Schuster, directeur général de Sae It-Systems, et Vincent Bedouin, PDG de Lacroix Group. Crédits : DR]

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Des synergies indispensables en R&D

Pendant trois ans, Sae It-Systems poursuivra son activité sous cette identité avant d'être intégré. « Un montage voulu pour faciliter sa transition et son intégration. On a créé les conditions d'une reprise gagnant-gagnant dans le schéma financier, justifie Vincent Bedouin. Elle va nous permettre de nous consolider en Allemagne, dont le marché se situe dans le top 10 des quarante pays opérés par Lacroix Sofrel. »

Progressivement, les entités vont optimiser leurs services de R & D pour mieux capter les marchés internationaux, comme l'Espagne et l'Afrique où les opportunités émergent.

« On sait que les enjeux des dix prochaines années passeront par les nouvelles technos. Nous avons donc des synergies évidentes à travailler, sur l'architecture produits, les automates communicants, les protocoles de communication, l'optimisation de briques technologiques, la certification Atex... »

Accélérer à l'international

Face à la montée du smart environnement, les entités ont trouvé un intérêt à capitaliser sur la mutualisation de l'effort commercial à l'export avec des gammes complémentaires. « Cela va nous permettre de nous diversifier du marché français », ajoute le Pdg de l'ETI, qui reste en veille sur des projets d'acquisition pour renforcer les activités de Lacroix City et Lacroix Sofrel. Objectif : atteindre une taille critique pour accélérer à l'international. L'an dernier, Lacroix Group a pris une participation de 5% chez un texteur américain pour disposer d'une base commerciale et technique permettant de déployer des offres autour de la smart city et notamment du V2X, la connexion d'infrastructures de communication des véhicules autonomes et connectés.

Avec l'essor de l'IoT, des besoins de connexion des infrastructures « B to B », le marché se montre dynamique. Soit pour l'acquisition d'équipements, soit pour des renouvellements, suite par exemple à la fin du réseau de télécommunication RTC.

« Avec la raréfaction des ressources en eau et en énergie, il devient indispensable d'optimiser leur utilisation et leur contrôle. Les pays matures s'équipent dans l'assainissement, dans les pays moins matures, c'est tout ce qui va être la détection de fuites, et l'amélioration des rendements d'eau potable. Globalement, on table sur une croissance de 5% à 10% », espère t-il.

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