Logistique : Tracers Technology traque la chaîne du froid avec ses étiquettes intelligentes

La start-up a travaillé pendant quatre ans sur la température de fusion et la physique des matériaux pour mettre au point un procédé de mesure qui épouse l'inertie thermique des marchandises. Ses données sont irréversibles et inviolables. Elle est labellisée par le pôle de compétitivité Novalog.
La PME fabrique des badges personnalisables, programmés selon les besoins pour surveiller des températures pouvant aller de -35° à +35°C. En cas de dépassement des seuils fixés, un témoin change de couleur et le code barre se modifie de lui-même. © Tracers Technology

Ces lots de yaourts, de steaks surgelés, de fleurs ou de vaccins ont-ils été maintenus à température constante entre leur fabrication et leur livraison? "S'il est facile de tracer un véhicule, jusqu'ici il était impossible de garantir qu'un colis n'ait pas subi de ruptures irrémédiables de la chaîne du froid", explique Olivier Rayant, co-créateur de Tracers Technology, PME spécialisée dans la fabrication de badges personnalisables, irréversibles et inviolables.
Des mouchards, en somme, programmés selon les besoins pour surveiller des températures comprises entre -35° et +35°. Car un témoin change de couleurs en cas de dépassement des seuils et le code barre se modifie de lui-même. Imparable. Rendues lisibles, ces données peuvent être archivées par Tracers Technology qui développe actuellement une application pour gérer ces informations à partir, d'un smartphone, d'une tablette, etc. En un an et demi d'activité, l'entreprise (7 personnes), implantée Fontenay-le-Comte (Vendée), a généré un chiffre d'affaires de 300.000 euros.

Une traçabilité soutenue

Créée en 2011 après quatre ans de recherches (500 000 euros en R&D), Tracers Technology a travaillé sur la température de fusion et la physique des matériaux pour mettre au point un procédé de mesure qui épouse l'inertie thermique des marchandises. Labellisée par le pôle de compétitivité normand Novalog, la PME a bénéficié d'importants soutiens qui ont crédibilisé sa démarche (Atlanpole, Aquimer, EMC2, Végépolys, Michelin, EADS Développement, etc.) et accéléré son développement.
Une première levée de fond de 250 000 euros a été réalisée auprès de Starquest Capital, fin 2012. Une deuxième d'un million d'euro est programmée pour la fin de l'année. Elle mène une stratégie de propriété intellectuelle poussée avec le dépôt de trois brevets. Quatre autres sont en cours. Objectif : tripler le chiffre d'affaires dès cette année en s'ouvrant aussi plus largement aux secteurs du médical, des végétaux, de l'aéronautique... pour compenser les éventuelles "désorganisations" de l'agroalimentaire.


 

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