Google lance à Angers son tour de France pour lutter contre la fracture numérique

Google vient de signer un partenariat avec la ville d’Angers pour acculturer les PME, les TPE et les étudiants de son territoire au numérique. Première étape d’un tour de France prévu dans 100 villes françaises où Google propose de former gratuitement 70.000 personnes d’ici la fin de l’année 2017, dans le cadre de son programme de formation « Moteur de réussites françaises ».
De gauche à droite, Christophe Béchu, maire (LR) d'Angers, et Sébastien Missoffe, vice-président et directeur général de Google France.

C'est comme une démo ! Pendant 48 heures, les 12 et 13 mai, les angevins ont pu découvrir les nouveaux outils numériques dans le Forum du théâtre Le Quai où une vingtaine de Coach Google les ont guidés pour s'initier aux réalités virtuelle et augmentée, à la cartographie 3D, au référencement, au codage, etc, bref, à toutes les possibilités offertes par le web et insuffisamment exploitées aux yeux des dirigeants de Google qui, du bout des lèvres,  concèdent « un problème  de notoriété » de leur produits face à la profusion de l'offre.

« Curieusement, 60% des gens achètent en ligne mais seules 11% des entreprises disposent d'un site de e-commerce. La France accuse un vrai retard.  Ça devient un problème pour les entreprises et un problème pour l'emploi », relève Sébastien Missoffe, vice-président et Directeur général de Google France, venu la veille de cette gigantesque démo, signer un partenariat, avec Christophe Béchu, maire d'Angers, qui a indiqué ne pas s'être engagé financièrement dans cette opération.

En revanche, la cité angevine voit là une véritable opportunité de soutenir la dynamique engagée sur le territoire avec le numérique à travers la labellisation Angers French Tech et la cité de l'objet connectée, et d'accroitre sa visibilité à l'aube de l'organisation du futur Forum mondial World Electronic Forum (WEF), du 25 au 27 octobre prochain.

Une suite logique

Angers devient donc ville d'accueil de la première étape d'une longue série, qui doit emmener Google dans cent villes françaises, dont Reims au début du mois de juin, pour former 70.000 entreprises ou personnes d'ici la fin de l'année 2017. Gratuit pour les participants, ce dispositif, inscrit dans la logique des programmes « Google pour les pros » lancé en 2012 et « Digital Active » en 2016,  vise à élever les compétences numériques de la population en général, des entreprises, commerçants, artisans,  et étudiants en particulier. L'un et l'autre de ces programmes auraient déjà permis de former 100.000 professionnels et 50.000 étudiants.

«La maitrise des outils numériques est désormais un pré-requis la vie citoyenne, économique et sociale. Elle est devenue un enjeu pour près de 5 millions de personnes. Alors,  on veut cette fois aller plus loin », indique le staff de Google, qui lancera dès le mois de juin prochain des formations plus approfondies.

Des moyens pour savoir par quoi commencer

« Une étude publiée par Le Ministère du Travail estime à 50 000 le nombre d'opportunités à saisir dans le numérique en se formant aux fondamentaux d'internet, rien qu'en 2017 ! Dans un environnement où la formation aux compétences numériques de base devient un prérequis indispensable à la réussite professionnelle, c'est pour nous l'occasion de mettre nos compétences directement au service de la transformation numérique du pays », explique Sébastien MISSOFFE, Vice-Président et Directeur général de Google France.

« Il y a vingt ans, il fallait acquérir une formation lourde pour manier les outils informatiques. Aujourd'hui, tout ou presque est disponible sur le Web, en partie gratuitement. Or, beaucoup de personnes de demandent par quoi commencer pour être référencé, devenir visible en local. Il faut donc les aider à franchir le pas et démystifier des choses qu'elles ne s'imaginent pas », ajoute Benoit Loutrel, directeur des affaires publiques chez Google.

Et pourtant, les Français surferaient plus que leurs homologues européens. Malgré cela, les PME françaises ne seraient que 42 % à disposer d'un site web contre 94% pour les  PME finlandaises !

À Angers, Tristan Raguene, gérant de la Maison des Artisans, s'est décidé à prendre le taureau par les cornes, en  2016. Il a reçu la visite des coachs Google dans sa boutique et se félicite des actions engagées.  La transformation de son site lui aurait permis d'augmenter son trafic et d'être plus visible en France et à l'international.

Un cursus évalué

Prévu sur une année, le programme angevin doit permettre de former 700 entreprises. Il s'appuiera, ici, sur la Chambre de commerce et d'Industrie. Voire sur l'Université, si les acteurs locaux conviennent d'un accord.

« Dès que nous aurons démarré quatre à cinq villes, nous allons lancer une évaluation indépendante avec Ipsos pour connaître le nombre de personnes formées, quels bénéfices elles en retirent immédiatement, le degré de confiance acquis pour le futur. On le mesurera dès le lancement, quatre semaines plus tard et au bout de trois mois», indique Céline Boisson, en charge des formations chez Google.

D'une ville à l'autre, le dispositif s'adaptera aux structures existantes en local.

« Ce pourra être les Chambres de commerce, des clusters, des pôles de compétitivité, des réseaux d'entreprises, les universités, etc. », dit-elle.

Au-delà des deux jours de découverte ouverts à tous les publics, les formations, selon les besoins exprimés par les TPE-PME, pourront durer une à trente heures, certifiées par un certificat. Elles seront dispensées en ligne ou à la demande par les équipes de Google qui dépêcheront un ou deux intervenants sur place.

Christophe Béchu, maire LR Angers, Sébastien Missoffe, Vice President & Managing Director de Google France,

(Photo : Frédéric Thual)

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Commentaires 3
à écrit le 14/05/2017 à 22:07
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Google sous ses airs de gentils utilisent son moteur de recherche pour détruire les concurrents comme Microsoft en son temps avec son OS ... Il est temps que l'UE les fiscalisent et qu'on passe sur de l'open data pour tous les citoyens européens ca...

à écrit le 14/05/2017 à 20:19
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« Ce pourra être les Chambres de commerce, des clusters, des pôles de compétitivité, des réseaux d'entreprises, les universités, etc. », dit-elle. des parasites en somme

à écrit le 13/05/2017 à 23:48
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Inculturer, ils ont raison, ça leur rapporte. Sinon, ça ne leur suffit donc pas de diriger l'information, d'espionner tout un chacun, il faut aussi convaincre sur le terrain. Sympa...

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