La cour des comptes passe l' EM LYON au peigne fin

La Chambre régionale des Comptes est peu satisfaite de la gouvernance de l'EM Business School de Lyon et ne lui voit, malgré une gestion actuellement saine, guère de bonnes perspectives sans changement
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La Chambre régionale des comptes vient de rendre son rapport sur l'Em Lyon Business School et il est très critique sur la double gouvernance de l'école et de la direction. Absence de professeurs ou de spécialiste de l'enseignement supérieur au sein du conseil d'administration, absentéisme élevé d'une partie des administrateurs, manque de transparence de la gestion, difficultés de communication interne, opacité de certaines procédures de commande, non respect du règlement intérieur, inégalité salariale hommes/femmes (jusqu'à 15% au sein du corps enseignant)... témoignent que les « enjeux de gestion interne ne semblent pas être considérés comme un axe stratégique pour l'organisation ». Un comble pour l'établissement qui héberge l' Institut Français de Gouvernement des Entreprises....

Un gestion encore saine ...

En revanche, en dépit d'un net recul des contributions directes de la CCI de Lyon depuis 2009 et du développement de programmes internationaux encore insuffisamment rentables, le rapport relève une saine situation financière. Elle est notamment soutenue par des effectifs étudiants en hausse annuelle moyenne de 5,6% et des frais de scolarité substantiellement revalorisés-. En 2009/2010 l'EM Lyon a ainsi eu près de 38 millions de recettes pour un résultat d'exploitation de 2millions (contre 287 000 euros trois ans plus tôt. Le rapport révèle également un très faible endettement, un fond de roulement et une trésorerie nette largement positifs.

... mais des perspectives guère positives

Malgré cela, « les projections établies les trois prochaines années prévoient un résultat net clairement négatif pour l'AESCRA - l'association support juridique de l'établissement », compensé par une montée en puissance des résultats de CDME. « La situation des quatre derniers exercices, très favorable, semble ne pas pouvoir durer à court terme ». Formation initiale, formation continue, levée de fonds doivent concentrer les efforts de développement, souligne le rapport, d'autant plus nécessaires que le besoin à court terme en investissement immobilier est conséquent : 68,8 millions d'euros dont 38,6 à la charge des parties prenantes, principalement la CCI. Reste une ombre, à laquelle le nouveau directeur général Philippe Courtier devra s'atteler en priorité : stopper la vague de départs d'enseignants réputés et la difficulté à en attirer de nouveaux.
 

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Commentaire 1
à écrit le 15/07/2012 à 19:10
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et elle se veut une grande ecole de gestion

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