Bilan globalement positif pour les centrales nucléaires de Rhône Alpes

Niveau de sécurité satisfaisant pour les centrales nucléaires de la région, selon l'Autorité de Sureté Nucléaire. L'ASN tire un bilan plutôt positif des inspections faites sur les douze derniers mois, mais plusieurs sites restent dans son viseur: Saint Alban et Tricastin.
L' ASN surveille particulièrement Tricastin

La région Rhône-Alpes compte quatre centrales nucléaires et regroupe la quasi-totalité des installations de production amont de combustible nucléaire : le moindre examen est donc guetté avec anxiété par les acteurs du secteur. Cette année encore c'est dans l'ensemble un satisfecit que délivre le gendarme du nucléaire. « Globalement, le niveau de la sureté nucléaire des installations Rhônalpines et satisfaisant », estime Grégoire Deyirmendjian, chef de la division de Lyon de l'ASN. Si la sécurité nucléaire n'est pas menacée, reste toutefois quelques points à améliorer. Ainsi, l'ASN concède qu'elle a du accentuer son action de contrôle sur certaines installations au regard de leurs résultats. Dans son viseur : la centrale de Saint-Alban en Isère et les sites Areva du Tricastin. « Saint Alban présente des défauts en matière de rigueur d'exploitation, notamment une insuffisance d'effectifs de la filière dédiée au contrôle de la sureté des installations et un retard dans l'intégration de certains processus qualité internes à EDF. Les sites Areva du Tricastin doivent eux améliorer leur culture de sureté, en particulier leur capacité d'identification et d'analyse des écarts et de la communication d'informations qui doit en faite à l'ASN. La gestion opérationnelle des situations d'urgence doit aussi être améliorée », détaille le chef de la division de Lyon de l'ASN, qui promet une vigilance accrue sur ces sites.


Un bunker de crise avant 2018


Dans la lignée des opérations de contrôle de la sureté des installations, l'ASN a également imposé à EDF une liste de prescriptions fixant de nouvelles conditions d'exploitation du réacteur n°1 de la centrale du Tricastin qu'elle a jugé apte à continuer son activité pour 10 ans. « Nous avons imposé à EDF d'améliorer la protection de la centrale du Tricastin vis-à-vis du risque d'inondation », précise Grégoire Deyirmendjian. Les quatre autres réacteurs nucléaires rhônalpins de plus de trente ans - Bugey 2, 4 et 5 et Tricastin 2 - , dont les exploitants souhaitent prolonger l'activité, sont en cours d'expertise. Sur les douze derniers mois, l'ASN a également concentré ses efforts sur « les suites de l'accident de Fukushima ». Des évaluations complémentaires de sureté ont donc été diligentées. Il s'agit notamment pour les exploitants de tester la robustesse de leurs installations au-delà de ce pour quoi elles sont dimensionnées. « A l'issue des évaluations complémentaires, l'ASN considère que les installations examinées présentent un niveau de sureté suffisant pour qu'elle ne demande pas l'arrêt l'immédiat d'aucune d'entre elles. Dans le même temps, nous considérons que la poursuite de leur exploitation nécessite d'augmenter les marges de sécurité », explique Grégoire Deyirmendjian. Ces installations devront donc se doter notamment de diesel d'ultime secours et de centre de crise bunkerisé d'ici 2018.
 

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