Les Véninov reprennent espoir après l'accord intervenu avec le groupe autrichien Windhager

La saga de la lutte des Véninov toucherait elle à sa fin ? A l'usine de Vénissieux, les salariés de l''entreprise qui a inventé la toile cirée veulent y croire après que le groupe autrichien s'est engagé devant le tribunal de commerce à investir une dizaine de millions d'euros.
Selon la CGT, « il y a du sérieux dans l'air pour la relance de la production de Véninov, les repreneurs sont en train de mettre la mécanique en route ». Copyright Reuters

Si mercredi dernier, Eric Kurtz, directeur de Windhager France, la filiale du groupe autrichien repreneur du site de Véninov (l'inventeur de la toile cirée), avait fait faux bond aux salariés auxquels il avait promis de se rendre à Vénissieux, jeudi il était bien là, au tribunal de commerce de Nanterre. Et c'est là l'essentiel car Eric Kurtz s'est présenté devant le mandataire de justice pour s'engager à injecter plus d'une dizaine de millions d'euros afin de relancer la production du fabricant de toiles cirées.
Liquidée en juillet 2011, l'usine de la banlieue lyonnaise devrait donc pouvoir repartir dès le début 2013. « Nous avons eu confirmation jeudi 13 décembre qu'un accord était intervenu devant le juge-commissaire entre Windaggher et le syndic Sénéchal. Deux sociétés vont être créées, Vénilia et Veninov. Un nouveau rendez-vous pour le suivi du projet est prévu la semaine prochaine », fait savoir vendredi la CGT par communiqué.
Après être régulièrement monté au créneau pour défendre leur outil de travail, les salariés souhaitent désormais rester discrets. « Nous entrons dans une période de trêve ou les représentants des salariés souhaitent laisser les négociations et transactions en cours s'effectuer, sans faire de suppositions et sans les commenter », expliquent les syndicalistes. Au cours de leur mouvement, les salariés avaient reçu l'appui des élus politiques et du préfet.
Une nouvelle rencontre est d'ores et déjà programmée la semaine prochaine entre le repreneur du site, le mandataire et le juge-commissaire pour faire avancer le projet de redémarrage de l'usine de Vénissieux. Les salariés n'y sont pas conviés, mais ils entendent bien rester attentifs aux négociations, en dépit de la trêve des confiseurs. « Il a du sérieux dans l'air, les repreneurs sont en train de mettre la mécanique en route », estime François Marques, secrétaire général de l'Union Locale CGT de Vénissieux. La surveillance du site, que les ex-salariés de Véninov assuraient chaque jour pour protéger leur outil de travail, devrait donc être suspendue.
Véninov qui compte 87 salariés avait été reprise en mai dernier par le groupe autrichien. Mais Windhager qui prévoyait de faire redémarrer la production avant fin 2012 avec quelque 50 salariés, n'a pas donné ces derniers jours de nouvelles indications sur le nombre des embauches qu'il prévoit.

 

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Commentaire 1
à écrit le 15/12/2012 à 17:04
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Serait-ce trop demander aux journalistes de déisgner les salriés d'une entrperise par l'expression "les salariés de l'entreprise XXXXé plutôt que par les X ou les Y comme s'il s'agissait de bouts de viande ? Plus cela va, plus la langue de la presse ...

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