Grandes écoles : ESC Saint-Étienne devient le troisième campus d'EM Lyon

Par Yann Petiteaux, à Saint-Etienne (Acteurs de l'économie)  |   |  440  mots
L'intégration d'un campus stéphanois répond à une volonté d'ancrage territorial au niveau du pôle métropolitain.©DR
L'ESC Saint-Etienne, qui a perdu récemment son grade de master, s'apprête à rejoindre le giron d'EM Lyon pour développer le positionnement de la business school lyonnaise sur le marché des bachelor.

L'ESC Saint-Étienne battra bientôt pavillon lyonnais. L'établissement privé stéphanois et EM Lyon viennent de signer un protocole d'accord qui doit permettre de définir les modalités de leur rapprochement. Il prévoit la création d'un comité de pilotage chargé d'organiser le projet de consolidation. Objectif : aboutir à la création d'un campus stéphanois d'EM Lyon Business School, le troisième après Lyon et Shanghaï. Des conclusions doivent être rendues avant le 31 mars pour une mise en ?uvre opérationnelle dès la rentrée 2013.
Le comité de pilotage, qui se réunira pour la première fois cette semaine, devra notamment déterminer la forme juridique de l'ensemble. Actuellement, EM Lyon est une association contrôlée à 100 % par la chambre de commerce lyonnaise, tandis que l'ESC Saint-Étienne est un département de la CCI stéphanoise. Y aura-t-il filialisation ? « A l'heure où je vous parle, je n'en ai aucun idée », affirme Bruno Bonnell, président du conseil d'administration d'EM Lyon. Une chose est sûre : l'ESC Saint-Etienne se développera désormais sous la marque EM Lyon.
« Techniquement, l'ESC Saint-Étienne va disparaître pour nourrir un projet plus global », explique Bruno Bonnell. De son côté, le président de la CCI Saint-Étienne Montbrison, André Mounier, assure : « L'ensemble du personnel de l'école a compris que ce choix allait dans le sens de l'histoire. »

Racines

Pour EM Lyon, l'intégration d'un campus stéphanois répond notamment à une volonté d'ancrage territorial au niveau du pôle métropolitain. « Jusqu'à présent, EM Lyon était plutôt renfermée sur elle-même et bloquée sur ses ambitions internationales, analyse Bruno Bonnell. Or on ne grandit pas si l'on n'a pas de racines profondes. » EM Lyon, qui figure désormais dans le trio de tête des écoles françaises de management et est remontée à la 15ème place mondiale dans le classement du Financial Times, entend également se tourner davantage vers le tissu des PME-PMI. Une spécialité de l'établissement stéphanois.
La complémentarité jouera également sur le plan pédagogique. Le campus stéphanois sera spécialisé dans l'offre de formations Bachelor accessibles post-bac. Un créneau sur lequel l'ESC Saint-Étienne est bien positionnée. « L'ambition est de devenir l'un des premiers Bachelor de France », souligne Benoît Fabre, président du conseil de gouvernance de l'ESC Saint-Étienne.
EM Lyon accueille chaque année 2 800 élèves et 5 500 personnes en formation continue. L'ESC Saint-Étienne tutoie le millier d'étudiants et dispose d'un budget de 7 millions d'euros, soit sept fois moins que son voisin lyonnais.