Bruno Bonnell veut renouer le dialogue avec les 400 collaborateurs de l'EMLyon

A Ecully, le cœur de l'EMLyon, bat ces jours derniers au rythme des rumeurs : rumeur de grève ou de collaborateurs boycottant une réunion générale, rumeur sur la vente de l'école qui serait imminente, ou rumeur encore de démission de membres du comité exécutif... Une semaine après l'annonce du départ (21 juin) du directeur général de l'EMLyon, le polytechnicien Philippe Courtier, le président de la quatrième école de commerce française, Bruno Bonnell, rompt le silence pour apaiser les esprits. Lundi 1er juillet, annonce-t-il, il entend « ouvrir en grand » les portes du dialogue avec les collaborateurs de l'école.
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Avez-vous mis fin au mandat de Philippe Courtier parce que vos deux visions stratégiques, vos deux personnalités, étaient incompatibles ?

La réponse est non. La décision de mettre fin à son contrat a été prise à l'unanimité du conseil d'administration et au regard des objectifs qui étaient les siens et qui en l'occurrence n'étaient pas atteints ni même atteignables. Il devait notamment redéfinir une stratégie internationale claire pour que l'EM cesse d'être un bateau ivre, mais d'évidence l'affectation des forces n'était pas la bonne pour rétablir le cap. Je crois que Philippe Courtier lui-même est soulagé de partir. Il rebondira.

Pour combien de temps remplacez-vous opérationnellement Philippe Courtier ?

Le seul job opérationnel qui est le mien pendant cet intérim consiste à recruter un futur directeur général. Pour lancer ce recrutement, on va établir une fiche de poste claire en collaboration avec les membres du Comex. Pour ce qui est de régler les affaires courantes, il n'y a pas de difficultés, tout fonctionne parfaitement.

Les rumeurs concernant l'avenir de l'EM se multiplient. Comment y répondrez-vous ?

Est-ce que le personnel (400 collaborateurs) exprime colère et frustration ? Oui et c'est légitime car depuis 16 mois sous Patrick Molle et 12 mois sous Philippe Courtier, l'école a été bousculée ; Philippe Courtier est un homme de grande qualité mais le changement par rapport à son prédécesseur a dû être trop brutal. Aujourd'hui, je vais résoudre la colère par le dialogue et non en prenant des postures qui mettraient en danger la réputation de l'école. Je rencontre lundi 1er juillet après-midi les élus du comité d'entreprise. J'ouvre grand les portes du dialogue.

 

 

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