Le sort et l'avenir de Philippe Grillot pourraient connaître vendredi 15 novembre un tournant décisif. Ce jour devrait être programmée une convocation des élus CGPME de la CCI de Lyon dont il est un président désormais en sursis suite à l'entretien accordé à Acteurs de l'économie (édition datée décembre). Elus - majoritaires - à qui il pourrait être demandé de démissionner afin de procéder à l'élection d'un nouveau président, vraisemblablement Emmanuel Imberton, actuel premier vice-président de la Chambre.
Climat délétère
Le climat est devenu particulièrement délétère au sein du microcosme patronal et politique lyonnais. Philippe Grillot - qui refuse bec et ongles de remettre son tablier - a affirmé sur le plateau de TLM le 13 novembre que ce soudain front commun CGPME - Medef est destiné à « faire pression » sur lui jusqu'à menacer le fonctionnement de la Chambre de « paralysie », et dissimule d'autres motivations : exacerber les positions, déjà épidermiques, entre le « métropolitain » Gérard Collomb, sénateur-maire (PS) de Lyon et président du Grand Lyon, et le « régionaliste » Jean-Jack Queyranne, président (PS) de la Région Rhône-Alpes.
Chacun est à cran
Du préfet Jean-François Carenco aux dirigeants des organisations patronales et au président de la CCI Rhône-Alpes Jean-Paul Mauduy, chacun est à cran, conscient qu'un tel séisme affecte l'image et la réputation, déjà affaiblies, du monde institutionnel. Surtout à quelques mois du scrutin municipal.