Avec Accenture, l’industrie aéronautique accélère son envol vers le digital

Par La Tribune Partenaire  |   |  789  mots
(Crédits : Accenture)
La crise sanitaire heurte de plein fouet les industriels de l’aéronautique et de la défense. Pour y faire face, ils doivent accélérer leur transformation numérique. Accenture accompagne l’évolution des entreprises du secteur dans leur recherche d’une meilleure efficacité et de la refonte de leur portefeuille d’activités.

Baisse des commandes d'avions en raison d'un quasi-arrêt du transport aérien, tensions dans plusieurs régions du globe, sous-traitants en danger et ruptures des chaînes logistiques : les défis auxquels doit faire face le secteur aéronautique et défense sont nombreux en ces temps de crise sanitaire. Cette industrie subit avant tout une crise de la demande qui pourrait perdurer jusqu'à 2024 ou 2025, après des décennies de croissance forte et des carnets de commande bien remplis. La deuxième problématique, c'est la logistique, avec des ruptures causées par les difficultés de production et les défaillances de nombreuses PME prestataires. Troisième point : les RH, avec le télétravail et la surcapacité de personnel engendrés par la pandémie. La transformation numérique peut aider le secteur à surmonter cette passe difficile. « C'est une des réponses fortes pour retrouver le chemin de la croissance » estime Marc Gellé, responsable du secteur aéronautique et défense pour Accenture en Europe.

Le digital n'est plus une ambition, c'est une véritable attente : selon l'étude Accenture Technology Vision 2020, 84 % des responsables de cette industrie estiment que la technologie est devenue un élément indissociable de l'expérience humaine. Et les entreprises championnes dans l'usage des technologies numériques présentent un retour sur leurs investissements digitaux fortement supérieur à celui de leurs concurrents (32,4% % contre 8,1 % pour les challengers et 8,3 % pour les nouveaux arrivants).

L'accélération de la transformation numérique et ses bénéfices passent par des investissements dans la digitalisation, la co-innovation et de nouvelles formes de coopération. D'abord, la digitalisation de la chaîne de valeur pour mieux résister aux événements imprévus, gagner en efficacité et être plus proche des besoins clients : « la logistique numérisée permet d'anticiper les ruptures grâce à des « cockpits digitaux » équipés d'IA pour détecter les signaux faibles et permettre une réaction rapide face à d'éventuels changements de scénarios » décrit Marc Gellé. L'utilisation accrue du cloud est également un effet de levier digital très puissant : « au-delà de la réduction de coût, il permet de développer de nouveaux produits et services plus connectés, plus intelligents et plus près des usages grâce notamment à de meilleures capacités de calcul et de rapidité de développement. »

« L'avion vert », un bel exemple de co-innovation

Le développement d'un avion vert auquel aspire la filière ainsi que les états européens dont la France via le plan de relance annoncé en juin, va nécessiter des efforts d'innovation sans précédent. « À l'instar de l'industrie automobile avec la voiture connectée, autonome et électrique, il s'agit de mobiliser des savoir-faire de R&D pour concevoir une nouvelle solution de bout en bout couvrant la conception, la production et la gestion des usages. Les nouvelles technologies et le digital joueront un rôle prépondérant y compris dans la recherche des meilleures sources d'énergies comme l'hydrogène et les batteries. Cela ne pourra se faire qu'avec de la co-innovation » décrypte le responsable du secteur aéronautique et défense pour Accenture en Europe. Les aéroports, les constructeurs, les équipementiers, les compagnies aériennes, les énergéticiens et leurs partenaires technologiques devront innover ensemble.

Le besoin de co-innovation préfigure l'émergence de nouveaux modes de coopération et de nouveaux modèles économiques. Nous en avons l'illustration dans le domaine spatial avec l'arrivée de SpaceX et Blue Origin, dans le domaine civil autour des services à l'usage et dans le domaine militaire avec la définition de plateformes de défense telles que le SCAF. Ces nouveaux modèles se tisseront autour d'un agenda technologique et digital renforcé et requièrent, en Europe, une forte coopération entre les acteurs de la filière et les États pour composer avec les géants du cloud et rivaliser avec les acteurs industriels américains.

Selon Accenture, les compagnies qui réussiront à s'adapter en adoptant le digital seront récompensées par une plus grande efficacité opérationnelle et financière, une réelle attractivité vis-à-vis des talents et une plus grande capacité à investir sur leur croissance future. À contrario, renoncer à agir peut avoir des répercussions négatives : plus de 80 % des cadres de cette industrie craignent une augmentation des coûts et des pertes de parts de marché s'ils échouent à se réinventer grâce aux technologies numériques.

Pour Marc Gellé, « cette crise sans précédent est également une opportunité pour se réinventer et faire de 2021, l'année où l'industrie aéronautique et défense aura amorcée une renaissance en s'appuyant sur sa transformation digitale. »