FinX lève 5 millions d’euros pour poursuivre son développement

La jeune pousse parisienne réalise actuellement un deuxième tour de table. Ces fonds supplémentaires lui permettront de passer à l’industrialisation et à la commercialisation de sa technologie de rupture : un moteur de bateau 100 % électrique, qui s’inspire des nageoires des poissons.
(Crédits : DR)

Depuis sa création en 2019 par Harold Guillemin, FinX a déjà rencontré plusieurs succès auprès d'investisseurs et de spécialistes. De fait, six mois après sa création, la jeune pousse, incubée à CentraleSupélec, est parvenue à lever des fonds auprès de business angels, mais aussi en remportant le concours d'innovation i-Lab de Bpifrance et en obtenant le label "Deep Tech", lui permettant l'octroi de subventions supplémentaires. Au total, plus de 1 M€ a été récolté au cours de ce premier tour de table. Quelques mois plus tard, en septembre 2020, FinX remporte le concours 10 000 startups pour changer le monde, dans la catégorie Start -pépites en phase d'amorçage, organisé par La Tribune.

Puis en 2021, dans la lignée d'i-Lab, FinX décroche le prix d'innovation I-Nov pour accélérer son développement. Il faut dire que FinX a de grandes ambitions : révolutionner le nautisme grâce à son moteur de bateau 100 % électrique. La particularité de cette innovation est qu'elle s'inspire du mouvement des nageoires des poissons, dans laquelle l'hélice est remplacée par une membrane ondulante. De quoi éviter les accidents humains et les nuisances pour la faune marine. « Nous avons adapté à la propulsion nautique une technologie bio-inspirée provenant des pompes médicales. Notre moteur est complètement sécurisé, il est plus silencieux que son équivalent thermique et ne rejette aucun gaz à effet de serre, étant électrique », explique le fondateur de la société, qui compte une dizaine de collaborateurs.

Financer l'industrialisation de son innovation de rupture

Si la preuve de ce concept a déjà été réalisée, les prochaines étapes consistent à lancer l'industrialisation et la commercialisation de son premier modèle, baptisé le Fin5. Doté d'une puissance de deux kilowatts (équivalent en poussée à un moteur thermique de cinq chevaux), il est utilisé sur des petites embarcations et voiliers allant jusqu'à 3 tonnes naviguant en eau douce et salée. Les phases suivantes sont prévues dans le courant de l'année prochaine.

Pour ce faire, FinX effectue actuellement une levée de fonds de 5 millions d'euros auprès de ses investisseurs historiques et de fonds d'investissement séduits par sa technologie de rupture. Ces capitaux supplémentaires vont notamment lui servir à recruter des ingénieurs et des commerciaux, tout en finalisant les aspects liés à la production. Son premier modèle s'adressera aux particuliers, qui sont plaisanciers, ainsi qu'aux professionnels (loueurs de bateaux sans permis, distributeurs spécialisés, parcs naturels...).

Cap sur les JO de 2024 et l'international

Outre le Fin5, FinX travaille sur la conception d'un modèle plus puissant, le Fin150 (moteur de 100 kilowatts, équivalent en poussée à un moteur thermique de 150 chevaux). Cette version sera même présentée lors des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 et permettra de transporter des passagers sur la Seine. Les raisons ? Au printemps dernier, FinX a remporté l'Appel à Innovations « JOP Paris 2024 », orchestré par France Mobilités (Ministère de la Transition Écologique), visant à promouvoir les mobilités vertes de demain. « Nous sommes ravis de participer à cette belle aventure olympique. Cet événement est une vitrine mondiale, qui nous permettra de présenter et d'exposer notre innovation au plus grand nombre », se réjouit Harold Guillemin.

Pour cette échéance, l'objectif est de produire 5 modèles du Fin150. A cet égard, la levée de fonds en cours sera précieuse pour financer le développement de ce projet d'envergure, qui pourra lui servir de tremplin pour conquérir l'international et à terme, remplacer les hélices des bateaux par des nageoires. « Notre ambition de révolutionner le nautisme implique nécessairement de sortir de nos frontières », conclut le dirigeant, qui vise notamment l'Europe et l'Amérique. Le potentiel de cette technologie de membrane ondulante est immense. FinX nourrit ainsi le souhait de devenir un leader de la transition énergétique.

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