France Télécom abuse-t-il de sa position dominante d'opérateur historique dans les prix pratiqués en matière d'abonnement et les tarifs du dégroupage permettant à ses concurrents d'accéder à ses lignes téléphoniques? C'est la question à laquelle la Commission, européenne, saisie conjointement en mars dernier par les maison-mères de SFR et Free, a dû répondre.
Malheureusement pour ces derniers et conformément aux informations de "La Tribune" de ce jeudi, Bruxelles a rejetté leur plainte."Je peux confirmer qu'après examen la Commission ne considère pas (cette) plainte fondée", a déclaré une porte-parole du commissaire à la Concurrence.
Cette fin de non-recevoir n'est pas complètement définitive. La porte-parole a ajouté qu'une deuxième plainte "qui vise l'Etat" était "toujours à l'examen" au sein des services de la concurrence européens, qui "sont en contact étroit avec le régulateur français". Selon "La Tribune" qui a pu consulter la plainte, Vivendi, Iliad et Bouygues Telecom dénoncent "des carences dans l'intervention de l'Etat" français, premier actionnaire de France Télécom , qui selon eux ont rendu possible la mise en place de tarifs discriminatoires dans le fixe.