Les accords secrets entre Google et l'agence de renseignement NSA resteront...secrets !

Par latribune.fr  |   |  296  mots
Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters / source Google, août 2012</small>)
L'association EPIC (Centre d'information sur les données privées électroniques) a perdu. Elle souhaitait que les accords entre Google et l'agence de renseignement américaine NSA soient rendus publics, au nom du droit des citoyens de savoir s'ils sont surveillés. La Cour d'appel de Washington a refusé.

L'agence de renseignement ultra-secrète américaine NSA n'a pas l'obligation de révéler la nature de ses liens avec Google, conclus pour protéger la firme californienne de cyberattaques. La cour d'appel de Washington a en effet jugé que les statuts spéciaux de l'Agence de sécurité nationale (NSA) lui permettaient de garder secret tout arrangement avec le géant de l'internet. "Toute information se rapportant à la relation entre Google et la NSA révèlerait des informations protégées sur la NSA", a tranché la juge Janice Rogers Brown.

Cette décision répond à une requête d'une association qui défend la confidentialité des données privées sur internet. Le Centre d'information sur les données privées électroniques (EPIC) souhaitait que les accords entre Google et la NSA soient rendus publics, au nom du droit des citoyens de savoir s'ils sont surveillés.

Google voulait protéger les comptes Gmail de militants des droits de l'homme en Chine attaqués

Cette requête faisait suite à une série d'attaques informatiques dirigées contre des militants des droits de l'homme en Chine en janvier 2010. Ces militants avaient subi des attaques contre leur compte Gmail, la fonction courrier électronique de Google.

Pour protéger ses usagers, Google avait alors eu recours aux services de la NSA, selon le Washington Post et le Wall Street Journal. L'alliance des deux entités a pour but de repérer les faiblesses de Google face aux pirates et d'évaluer leur degré de sophistication, pour déterminer si les défenses mises en place sont adéquates. Mais les défenseurs du respect de la vie privée craignent que cette union secrète expose les internautes à des violations de leurs données personnelles.