Après avoir « invité », la veille, Bouygues Telecom à fusionner avec un autre opérateur, plutôt que de supprimer des emplois, Arnaud Montebourg persiste et signe. Le ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique a de nouveau milité pour un retour du marché de la téléphonie mobile à trois acteurs ce mardi, lors du colloque sur le déploiement du très haut débit organisé par l'Avicca (association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel).
« Nous y arriverons, nous ferons trois opérateurs capables d'investir, qui cessent de détruire de l'emploi, de s'entretuer - et pas seulement dans les colonnes des journaux mais également dans des batailles spéculatives - pour enfin construire avec l'Etat une stratégie de révolution numérique » a déclaré le ministre.
Actionnaire d'Orange donc intéressé au chantier de la fibre
« La consolidation des opérateurs, on s'en occupe. On n'a pas toujours réussi, parce que vous le savez le marché est libre, les conseils d'administration sont libres » a-t-il ajouté, en référence à ses prises de position en faveur de l'offre de Bouygues sur SFR plutôt que celle de Numericable choisie par Vivendi. « l'Etat aussi [est libre], mais il prend ses responsabilités et il dit ses préférences » a-t-il justifié. Sur le sujet du très haut débit, il fait valoir que l'Etat est « actionnaire d'un opérateur et pas le moindre [Orange à 27% du capital] donc nous sommes parfaitement intéressés au bon achèvement de ce grand chantier national. »
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