Applis santé : la Haute autorité de santé lance un guide des "bonnes pratiques"

Protection des données, pertinence de l'outil... La Haute autorité de santé et la Commission nationale informatique et liberté lancent un guide afin de "proposer un cadre de développement assurant la qualité et la fiabilité des applications" santé.
Ainsi, selon sa finalité et son public cible, une appli ou un objet connecté "devra répondre à un niveau d'exigence (faible, modéré ou élevé) et chaque bonne pratique sera alors obligatoire, recommandée ou conseillée", explique la HAS.

L'Etat est parfois critiqué pour son "manque d'implication" dans la santé numérique.  Une initiative de la Haute autorité de santé (HAS) pourrait faire taire certaines critiques. Les applications mobiles spécialisées dans la santé et le bien-être, dont plus de 165.000 sont déjà disponibles, doivent délivrer des informations fiables, garantir la confidentialité des données et leur sécurité contre les piratages, a recommandé lundi 7 novembre la Haute autorité de la santé.

Bracelets qui comptent les pas ou les battements cardiaques, piluliers connectés, applications pour suivre son alimentation, la qualité du sommeil ou l'arrêt du tabac... Les "applis santé" sont de nature très diverses et "chaque jour il en apparaît de nouvelles", lance la HAS. Cette dernière présente "101 règles de bonne pratique" pour ces applications.

Craintes sur les données et la partialité des applis santé

Aujourd'hui, elles suscitent des inquiétudes et des interrogations, poursuit l'organisme public en évoquant des "risques d'informations inexactes, partisanes ou sponsorisées", ainsi que des risques de "récupération d'informations personnelles permettant à des tiers non autorisés de connaître l'état de santé d'une personne" ou de "non-fiabilité des données recueillies avec mise en danger de la santé de l'utilisateur".

C'est "pour contribuer à l'amélioration de ces dispositifs" que la HAS publie cet ensemble de règles de bonne pratique, élaboré avec l'appui de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) et de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI). Ce "référentiel" de règles est destiné aux développeurs mais aussi aux évaluateurs d'applications.

L'objectif est de "proposer un cadre de développement assurant la qualité et la fiabilité des applications afin que les utilisateurs, consommateurs comme professionnels, puissent utiliser ces technologies en toute confiance".

Un niveau d'exigence différent selon le type d'application

Les 101 règles de bonnes pratiques "ne sont pas toutes exigibles pour toutes les applis ou objets connectés". Le niveau d'exigence est ainsi plus élevé quand ces objets ou applis s'adressent à des personnes malades et aux professionnels de santé que lorsqu'il s'agit de donner des conseils de santé généraux de prévention à des sujets en bonne santé.

Ainsi, selon sa finalité et son public cible, une application ou un objet connecté "devra répondre à un niveau d'exigence (faible, modéré ou élevé) et chaque bonne pratique sera alors obligatoire, recommandée ou conseillée", précise la HAS.

Jusque-là, deux startups françaises se sont spécialisés dans l'évaluation des applications mobiles santé: Medappcare et DMD Santé. Ces dernières ont créé un label ad hoc. A quand un label proposé par le ministère de la Santé ?

(J-Y. P avec AFP)

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