Cybersécurité : Google veut créer un "système immunitaire"

Par Anaïs Cherif  |   |  372  mots
Google a annoncé mercredi le lancement de Chronicle, sa première société indépendante couvée au Laboratoire X. (Crédits : Paul Hanna)
Google a annoncé mercredi le lancement de Chronicle, société dédiée à la cybersécurité pour les entreprises. Elle a intégré depuis 2016 le Laboratoire X, consacré aux "paris" fous - et souvent coûteux - de Google.

Google a un nouveau petit bébé : Chronicle. La firme de Mountain View a annoncé mercredi le lancement de sa première société indépendante. Elle a été couvée depuis février 2016 dans son "Laboratoire X", en charge de ses projets décrits comme les plus innovants.

Avec Chronicle, Google se lance dans la cybersécurité à destination des entreprises. "Nous voulons aider à repérer et arrêter les cyberattaques avant qu'elles ne causent des dommages", explique dans une note de blog publiée mercredi Stephen Gillet, co-fondateur et dirigeant de Chronicle. C'est également l'ancien directeur opérationnel de Symantec, spécialisée dans les logiciels antivirus.

Créer un "système immunitaire"

"Aujourd'hui, la réalité, pour la plupart des entreprises, en matière de cybersécurité, est réactive : trouver et nettoyer les dégâts", complète dans une note de blog Astro Teller, à la tête du Laboratoire X. "Le monde numérique a besoin d'un 'système immunitaire", conclut-il.

Google ne s'est pas montré bavard quand au futur de Chronicle. Son activité reposera sur l'infrastructure cloud du groupe et ses techniques de machine learning. Son programme est déjà en cours de test auprès d'entreprises figurant au classement de Fortune 500, classement compilant les 500 premières entreprises américaines.

Laboratoire X, l'antre des "autres paris" de Google

Chronicle a été développée au sein du Laboratoire X de Google. La mission de cette antenne, c'est d'"être à l'intersection entre un problème majeur, une solution radicale et une technologie disruptive", indique son site internet. Chronicle rejoint donc la liste "Other Bets" d'Alphabet, maison-mère de Google. Parmi ces "autres paris", figure : la voiture autonome Waymo, sa filiale spécialisée dans la santé, Verily, ou encore son projet Loon, visant à "connecter le monde" avec des ballons dérivant au niveau de la stratosphère.

Ces projets, souvent coûteux, ne sont pas rentables pour Google. En mai dernier, Boston Dynamics en a fait les frais. La startup américaine spécialisée en robotique, rachetée par le moteur de recherche en 2013, a été vendue au géant nippon des télécoms, SoftBank.

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