Ecoutes de la NSA : deux ONG se portent partie civile en France

La FIDH et la LDH ont déposé mercredi devant le TGI de Paris une plainte avec constitution de partie civile contre les activités d'espionnage des agences américaines dans le cadre du programme "Prism". Les deux ONG jugent que le Parquet de Paris se complaît dans l'inertie.
Selon la FIDH et la LDH, plus de 18 mois après l'ouverture d'une enquête préliminaire sur l'affaire Pism, le Parquet de Paris "n'a toujours pas fait connaître les suites qu'il entendait donner à cette affaire".

Les révélations du lanceur d'alerte Edward Snowden sur les pratiques de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) ne devraient pas rester lettre morte en France. La Fédération internationale des Droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l'homme (LDH) ont annoncé dans un communiqué commun publié jeudi 9 avril avoir déposé mercredi devant le TGI de Paris une nouvelle plainte contre "les activités d'espionnage des agences américaines", après celle déposée le 11 juillet 2013 contre X.

Les ONG dénoncent "l'inaction du Parquet de Paris"

Cette nouvelle plainte est introduite avec constitution de partie civile cette fois-ci "devant l'inaction du Parquet de Paris". Les deux organisations espèrent par leur action "que toute la lumière soit faite sur les supposées atteintes aux libertés individuelles résultant du programme Prism".

Pour rappel, la NSA est au cœur d'un scandale mondial depuis que l'informaticien Edward Snowden a révélé en 2012 les pratiques d'écoutes illégales réalisées par l'agence dans le monde entier, notamment via de grandes entreprises telles que Microsoft, Google ou Facebook.

    Lire aussi >> De l'asile de Snowden en Russie à XKeyscore... le lexique express de l'affaire Prism

18 mois d'enquête préliminaire sans suites

Emmanuel Daoud, avocat de la FIDH en France, a dénoncé l'inertie de la justice française:

La France a fait l'objet d'une surveillance illicite de la part de son allié américain. Des millions d'internautes ont peut être été écoutés et enregistrés de façon irrégulière. Le parquet ne fait rien pour protéger l'ordre public français. Nous demandons que des juges d'instruction investiguent", assure-t-il sur le site de RTL, jeudi.

Selon la FIDH et la LDH, plus de 18 mois après l'ouverture d'une enquête préliminaire sur l'affaire Pism, le Parquet de Paris "n'a toujours pas fait connaître les suites qu'il entendait donner à cette affaire".

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Commentaires 3
à écrit le 16/07/2015 à 13:32
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ESSAI

à écrit le 10/04/2015 à 14:20
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"Les deux ONG jugent que le Parquet de Paris se complaît dans l'inertie" : tu m'étonnes, à l'heure où la France s’apprête à voter des lois allant exactement dans le même sens qu'au USA ...

à écrit le 09/04/2015 à 12:13
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bravo ! enfin on se remue dans cette affaire.. Une puissance étrangère dépouille nos courriers , conversations, et fichiers, et nos hommes politiques français sont restés sans voix.. Enfin quand on dit homme politique , il faut le dire vite.. Je d...

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