Avec son jeu "Star Wars", Electronic Arts affronte Activision sur son terrain

Le jeu de rôle multijoueurs du numéro deux mondial du secteur est mis en ligne ce mardi. L'ambition est de détrôner "World of Warcraft".
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La bataille des «blockbusters» du jeu vidéo est lancée, avec la mise en ligne ce mardi de «Star Wars, the Old Republic», nouveau jeu d'Electronic Arts (EA). Après «Battlefield 3», c'est le deuxième jeu de l'américain prenant position sur les chasses gardées d'Activision Blizzard (groupe Vivendi), le numéro un mondial du secteur, grâce à «Call of Duty» et «World of Warcraft». Inspiré de la saga cinématographique «Star Wars» de George Lucas, ce jeu de rôle multijoueurs pourrait bien, selon les sites spécialisés, ébranler la domination du champion du genre, «World of Warcraft», qui se trouve dans sa septième année d'exploitation et rassemble 10 millions d'abonnés. Ce modèle de jeu procure des revenus récurrents aux éditeurs même si le jeu doit continuer à être développé pour maintenir l'intérêt des abonnés. Ainsi le CD de départ de «Star Wars» est vendu 59 euros, puis le joueur doit débourser près de 13 euros par mois pour progresser dans le jeu. « Star Wars est la plus grosse production jamais réalisée par Electronic Arts à travers notre studio BioWare en partenariat avec LucasArts. Pour un lancement commercial parfait, nous avons vérifié la qualité du service en ligne et les capacités des serveurs lors d'un week-end de test en novembre avec 750.000 joueurs volontaires », détaille Pascal Brochier, directeur général d'EA France.

Electronic Arts est aussi très enthousiaste pour sa nouvelle version de «Battlefield 3», un jeu de tir (first person shooter) bâti sur le même modèle que «Call of Duty». Plus de 8 millions d'unités ont été vendues depuis son lancement le 27 octobre. En comparaison, la précédente version a été écoulée à 11 millions d'exemplaires en deux ans. «Sur ces deux jeux, nous sommes les challengers du leader du secteur, mais cela nous stimule. C'était le cas en 2007 avec notre jeu de football qui ne recueillait que 27% de parts de marché. Aujourd'hui nous sommes à 80% avec Fifa 12», commente Pascal Brochier.

En quelques années, le numéro deux mondial du jeu vidéo a réduit de moitié son catalogue de titres disponibles pour se focaliser sur des licences plus rentables. Et surtout pour allouer des ressources aux jeux dématérialisés sur appareils mobiles et sur réseaux sociaux. Cette évolution se reflète dans les comptes : les jeux numériques représentent 1 milliard de dollars sur un chiffre d'affaires global de 3,6 milliards, selon les prévisions pour l'exercice s'achevant en mars 2012.

Leader sur mobile

Afin de mener cette offensive dans le numérique, Electronic Arts s'est payé plusieurs studios spécialisés dont Playfish en 2009, pour 400 millions de dollars, qui lui a fourni une expertise en matière de jeux pour réseaux sociaux. EA a ainsi décliné sa série des Sims sur Facebook qui séduit près de 30 millions d'utilisateurs du réseau social par mois. D'accès gratuit, ce jeu est financé par du micro-paiement (pour acheter des accessoires) et de la publicité. Sur mobile, Electronic Arts revendique la première place, avec des déclinaisons de ses titres phares et sa filiale PopCap Games, spécialiste des jeux pour mobile (Bejeweled, Plantes contre Zombies) racheté en juillet dernier pour 750 millions de dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 24/12/2011 à 4:27
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c'est pareil en ce qui me concerne, j'ai 42 ans, je travail grace à ma passion pour les jeux video et l'informatique, je fais du sport, de la natation, j'ai un travail, des amis, et un chat et une grande fille, je me sens pas du tout représenté dans ...

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