Belgique : des salariés se font implanter une puce électronique sous la peau

Par latribune.fr  |   |  349  mots
"Enfouie, dans la chair de leur main, la mini puce à la taille d'un grain de riz. Elle coûte 100 euros et contient uniquement vos données personnelles", relate la RTBF.
La puce RFID leur permet de s'identifier à l'entrée de l'entreprise et à leur ordinateur.

Chercher son badge au fin fond de son sac, entrer son mot de passe avant d'ouvrir sa session sur ordinateur... tout ceci est de l'histoire ancienne pour les salariés d'une entreprise de Malines (Belgique). L'agence digital Newfusion a fait implanter une puce RFID sous la peau de huit employés, servant en quelque sorte de clé électronique pour s'identifier afin d'ouvrir porte et ordinateur, selon les informations de la RTBF.

"Enfouie, dans la chair de leur main, la mini puce à la taille d'un grain de riz. Elle coûte 100 euros et contient uniquement vos données personnelles", poursuit le média belge. Les témoignages récoltés auprès des salariés relatent plus une excitation qu'une inquiétude quant à l'utilisation de ce procédé, malgré les questions qu'il soulève notamment à propos de la protection de la vie privée.

La possibilité de "tracer les individus dans tous leurs actes"

La technologie est loin d'être nouvelle. En 2004, les clients d'une discothèque de Barcelone avaient une puce injectée sous la peau pour payer leurs consommations. En France, la CNIL est bien plus réservée face à ce type d'usages de la technologie RFID :

"En raison de leur taille très réduite, d'une information souvent insuffisante des personnes et de la possibilité de les lire à plusieurs dizaines de mètres, leur utilisation soulève de nouveaux enjeux en termes de vie privée. En effet, si tous les objets de la vie quotidienne deviennent 'taggués', il est alors possible de tracer les individus dans tous leurs actes", indiquait l'autorité en septembre 2013.

Ces puces pouvant contenir, à termes, des informations sur la santé, sur les identifiants administratifs... leur lecture par des personnes mal-intentionnées pose un problème crucial.

Les salariés de Newfusion ne sont pas les premiers en Europe à expérimenter les implants RFID au travail. Il y a tout juste un an, 450 employés volontaires (sur un effectif total de 700) de la société suédoise Epicenter ont accepté l'implantation d'une puce sous cutanée pour la même finalité : faciliter l'identification.