Motorola crée un "patch" pour téléphoner dans le bruit et... détecter les mensonges

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Motorola, achetée en 2012 par Google, se lance elle aussi dans la course aux inventions excentriques.
Ce "tatouage électronique" autocollant peut servir de détecteur de mensonges et d'atténuateur de sons pour rester audible lors d'une conversation téléphonique, même dans des lieux très bruyants.

Chez Google, cela fait longtemps que la science fiction a rejoint la réalité. Même sa filiale Motorola se prend au jeu des folles trouvailles.

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Les ingénieurs du fabricant américain de téléphones mobiles ont ainsi déposé un brevet qui aurait toute sa place dans une contre-utopie futuriste. Il s'agit d'un appareil permettant non seulement de "détecter les mensonges" de la personne qui le porte mais aussi de réduire les bruits qui l'entourent. 

Un patch à coller sur son cou

 Ce "tatouage électronique autocollant", qui se présenterait sous forme de fin "patch" à coller par exemple sur sa gorge, est décrit dans un document publié le 7 novembre par l'agence américaine chargée de la propriété intellectuelle et relevé par le site américain The Atlantic. 

(Capture d'écran d'un schéma intégré dans le document déposé par Motorola auprès de l'agence américaine de la propriété intellectuelle). 

Première application de cet objet connecté par Bluetooth à un terminal mobile: passer ses coups de fils en toute tranquillité. La technologie brevetée vise en effet à "réduire le rapport signal sur bruit" d'un son émanant d'une voix et capté par un récepteur. Autrement dit, même entouré de supporteurs hurlants dans un stade plein, le porteur de ce "tatouage" pourrait se faire entendre relativement clairement de ses interlocuteurs. 

Réaction épidermique au mensonge

Les ingénieurs de Motorola sont allés bien plus loin. Les capteurs sensoriels intégrés à ce patch et reliés à des diodes lumineuses permettraient de l'allumer quand un mot spécifié à l'avance et prononcé... ou bien lorsque celui qui le porte ment! Comme pour un détecteur de mensonges classique, ce système part du principe qu'une personne qui ment est plus nerveuse et que cela se traduit par une accélération de son rythme cardiaque et des réactions épidermiques. 

Reste à savoir qui voudra d'un tel mouchard sur son cou. A moins bien sûr, que cette invention ne sorte jamais des cartons.