ecov veut encourager le covoiturage de proximité

La startup développe des stations de covoiturage connectées pour faciliter la mobilité de proximité dans les zones péri-urbaines.
Pour Ecov, la solution consiste à équiper la voirie pour le covoiturage

« Le covoiturage sur de longues distances a explosé, notamment avec Blablacar. Par contre, les solutions de proximité ne décollent pas car il est difficile d'atteindre la masse critique pour rendre le service viable », constate Thomas Matagne qui, avec Arnaud Bouffard, a cofondé Ecov en 2014. Leur mission est de développer le covoiturage de proximité pour les trajets entre le domicile et le travail, mais aussi pour aller faire ses courses ou s'adonner à ses loisirs. Les deux entrepreneurs ont tiré plusieurs enseignements des initiatives existantes. A leurs yeux, les applications dédiées n'ont pas rencontré le succès car le taux d'équipement en smartphones vient juste de passer la barre des 50% et que, même pour les conducteurs équipés, il reste des obstacles pour faire entrer le covoiturage dans les mœurs (télécharger une appli, l'utiliser au volant,...). De leur côté, certaines collectivités et associations ont lancé des initiatives telles que des aires de covoiturage d'abord pour pallier au covoiturage « sauvage », puis comme brique de leur politique de mobilité. Dans certaines zones rurales privées de transport collectif, on pratique le « stop organisé » depuis quelques années avec des chartes et des labellisations. Peu connectées, ces solutions restent souvent limitées à l'entourage proche.

Une expérimentation prouvée en ville

Pour Ecov, la solution consiste à équiper la voirie pour le covoiturage. « La mobilité de proximité s'organise sur la voirie pour que le covoiturage trouve sa place en combinant le meilleur de l'organisation physique et de la mise en relation », explique Thomas Matagne. Depuis quelques mois, Ecov a déployé ses cinq premières stations en Ile-de-France en partenariat avec le Laboratoire Ville Mobilité Transport de l'université de Marne-la-Vallée et plusieurs collectivités. « Grâce à des panneaux lumineux, on apporte l'information pertinente aux conducteurs en leur indiquant qu'à 50 mètres il y a quelqu'un qui veut aller à la gare », décrit le dirigeant d'Ecov. « A Oinville-sur-Montcient dans les Yvelines, par exemple, la gare est à 5 km du village et il n'y a pas beaucoup de solution pour se rendre à la gare en dehors des bus scolaires. Il y a plus de 1 300 véhicules qui se déplacent tous les jours. On peut trouver une solution pour être à la gare en 10 minutes. C'est un avantage pour ceux qui voudraient abandonner leurs voitures, mais aussi pour tous les ménages sans véhicules ou les jeunes. On capte un taux élevé de conducteurs motivés par la solidarité. »

Cette expérimentation va permettre à la jeune société d'apporter des améliorations à ses innovations d'usage et de technologie (transmettre les données dans des zones rurales peu couvertes en téléphonie présente, par exemple, un défi technologique). Elle travaille par ailleurs avec des industriels pour la conception du mobilier qui doit être léger et autonome. Lauréate du concours « Start-ups - ville de demain » organisé par le salon Urbaccess et la CGPME Paris, Ecov a profité de sa présence au salon pour gagner en visibilité.

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