Départ canon pour la French Tech en 2022. Les startups françaises ont levé 5 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, un nouveau record sur un trimestre. Comme le souligne le cabinet EY, ce montant est plus de deux fois supérieur (+150%) à celui du premier semestre 2021, et il atteint déjà le total de l'année 2020 !
L'écosystème semble encore se diriger vers de nouveaux sommets en 2022, après une année 2021 historique terminée à 11,6 milliards d'euros levés. L'accès de la French Tech aux méga-levées (de plus de 100 millions d'euros), initiée en 2019-2020 et amplifiée en 2021, contribue grandement à l'établissement de ce nouveau record. Autrement dit, ce sont les têtes de proue de l'écosystème, et notamment les fameuses licornes valorisées à plus d'un milliard de dollars, qui alimentent l'accélération de l'écosystème.
Un bilan tiré par les méga-levées
Comme le relève EY, il aura fallu 234 levées pour atteindre la barre des 5 milliards d'euros. Signe du passage à l'échelle de la French Tech, les 11 méga-levées du trimestre concentrent à elles seules près de 2,8 milliards d'euros, soit plus de la moitié du montant total.
L'année avait d'ailleurs commencé par une avalanche de méga-levées, avec 6 d'entres elles en l'espace d'une semaine en janvier : Payfit (254 millions d'euros), Ankorstore (250 millions), Qonto (486 millions), Back Market (450 millions), Exotec (293 millions) et enfin Spendesk (100 millions). Résultat : la French Tech avait bouclé le mois à plus de 2,6 milliards d'euros levés et établi un nouveau record.
Le mois de février qui a suivi s'est avéré particulièrement calme au regard des nouveaux standards, avec "seulement" 710 millions d'euros levés, et deux méga-levées : Deepki (150 millions), et Akeneo (123 millions). Le mois de mars enchaînait sur une dynamique similaire, avec de nouveau deux méga-levées : Alma (115 millions) et InterCloud (100 millions). Mais c'était sans compter sur une des figures de l'écosystème, Doctolib, qui a levé 500 millions d'euros au milieu du mois, et ainsi remis un coup d'accélérateur.
Historiquement, les temps forts de l'écosystème ont pourtant lieu au printemps (mai-juin) et à l'automne (de septembre à novembre). Autrement dit, la folie du mois de janvier pourrait reprendre d'ici peu, même si la situation économique globale n'est pas au mieux avec la remontée probable des taux d'intérêts et l'incertitude géopolitique.
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