La société Pages jaunes épinglée pour avoir pioché dans les réseaux sociaux

Pour avoir "aspiré" des données personnelles issues des réseaux sociaux sans l'accord des personnes concernées, la Société des Pages Jaunes a reçu un avertissement de la part de la Cnil (Commission nationale informatique et libertés). Démarré en mars 2010, le procédé dénoncé a été suspendu un an plus tard, se défend l'entreprise.
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A partir de mars 2010, la société Pages jaunes (ancienne filiale annuaires de France Télécom) a enrichi son site internet www.pagesblanches.fr " d'un ensemble de données figurant sur six réseaux sociaux" -Facebook, Copains d'avant, Viadeo, Linkedin, Twitter et Trombi- dénonce la Cnil (Commission informatique et libertés) ce vendredi. Pour ce procédé jugé "déloyal", la société s'est vue adresser un "avertissement public".

34 millions de profils "aspirés"

Le service en ligne incriminé, appelé "webcrawl" a ainsi permis d'aspirer environ 34 millions de profils" indique la Cnil sur son site, y compris des mineurs ou des personnes pourtant inscrites sur liste rouge. En plus du nom et prénom, Pages Jaunes a également pu récupérer, dans certains cas et toujours sans leur consentement, la photographie, les pseudonymes, établissements scolaires, employeurs, professions, localisation géographique.

Un service suspendu en mars 2011

"La modification ou la suppression d'un profil sur le site d'un réseau social n'était pas immédiatement répercutée sur le site des pages blanches", reproche encore la Cnil. Dans un communiqué publié plus tard dans la journée, Pages Jaunes rappelle que ce service "webcrawl" a été suspendu en mars 2011 "bien avant la décision de la Cnil". Elle refuse le moindre commentaire sur la délibération de la Cnil tout en indiquant étudier "toutes les possibilités de recours auprès des tribunaux".

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