Netflix débarque en Grande-Bretagne

Par Jamal Henni  |   |  341  mots
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Le service de vidéo à la demande reporte son lancement dans le reste de l'Europe.

Début 2012, les Britanniques et les Irlandais pourront à leur tour profiter des services de vidéo à la demande de Netflix. Le californien proposera, comme aux Etats-Unis, un forfait illimité de films et de séries télévisées en échange d'un abonnement mensuel. Il n'a pas encore annoncé le prix, mais seulement des contrats avec des producteurs : MGM, Lion's Gate, Miramax et, la semaine dernière, la BBC.

Mais il ne débarque pas en terrain conquis. Selon Bloomberg, Netflix n'aura accès aux émissions de la BBC que six mois après leur diffusion à l'antenne. Il mènerait aussi des discussions avec ITV, mais dont seraient exclus les épisodes les plus récents des séries à succès. Surtout, il aura à affronter la concurrence de LoveFilm, filiale britannique d'Amazon, qui, elle, a réussi à conclure des contrats avec deux majors hollywoodiennes : Sony et Warner.

Ambition mondiale

Netflix est déjà présent au Canada, où il comptait fin septembre 1,5 million de clients. En septembre, il s'est lancé dans 43 pays d'Amérique latine. Il envisageait ensuite de s'attaquer à l'Espagne et avait même pris de premiers contacts concernant la France. Mais, en octobre, il a annoncé le gel de son expansion internationale tant qu'il ne sera pas sorti du rouge, ce qui n'arrivera pas « avant plusieurs trimestres ». Les discussions avec les chaînes espagnoles ont été stoppées.

Explication : Netflix doit faire face à moult problèmes dans son pays d'origine. Il doit d'abord payer ses contenus de plus en plus cher. Surtout, la hausse des tarifs de 60 % effectuée cet été a suscité la colère des clients : 810.000 ont résilié leur abonnement au troisième trimestre. Une étude du cabinet ForeSee parue mercredi montre ainsi que la satisfaction de ses clients a fortement reculé.

Mais à l'horizon de dix ans, Netflix dit avoir pour ambition de devenir un opérateur mondial, présent dans les pays représentant les deux tiers du PIB de la planète, et donc capable de signer des contrats mondiaux avec les producteurs des contenus.