Sarkozy fustige le programme socialiste

Par Jamal Henni  |   |  349  mots
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Lors de ses voeux à la culture, le candidat non déclaré a critiqué le projet des socialistes d'abroger la loi Hadopi

Une fois de plus, Nicolas Sarkozy a profité de la présentation de ses voeux à la culture pour tirer à boulets rouges sur le programme socialiste -en l'occurrence à propos de la lutte contre le piratage sur Internet. «Je suis proprement sidéré d'entendre certains dire que la loi Hadopi doit être abrogée. Mais, rassurez-vous, on l'abroge d'abord et après... bien après... on verra ! On prendra le temps de dégager une solution consensuelle ! Bref, on nous demande de pratiquer un désarmement unilatéral à l'égard du piratage», a-t-il déclaré mardi à Marseille, assurant que le volet judiciaire était «nécessaire». Il a décrit un avenir où cela serait appliqué, et où les créateurs devraient donc vivre de l'argent de «mécènes avec lesquels ils devront être bien gentils». Le président a conclu: «il faudrait renoncer pour la pire des raisons, c'est qu'il y a un risque de faire la peine aux jeunes. Mais cette absence de courage c'est vous, les créateurs, qui allez la payer». Il a aussi fustigé la licence globale : «avec elle, on prend tout au créateur et on lui rend un peu, on le vole d'abord, on l'achète ensuite Je ne veux pas de cette politique-là».
Le candidat non déclaré s'est félicité que le piratage ait diminué en France «beaucoup plus fortement qu'ailleurs». Enfin, il a esquissé quelques propositions. «Il n'est pas possible que les géants de l'Internet continuent à engranger beaucoup d'abonnements et beaucoup de publicité sur notre territoire, et à vouloir en échange ne rien payer ni au budget de l'Etat. Ce modèle ne peut pas continuer». De même, il veut «obliger» les opérateurs de télévision connectée -il a cité Google TV- à «aider la création».
Enfin, concernant la musique, il a annoncé «la mise en place dès février, d'un système qui s'inspire de la taxe sur les cinémas. Nous allons mettre en place exactement le même système pour soutenir la musique». Une allusion au futur Centre national de la musique.