
Les "J'aime" et autres "Partages" ne suffisent plus à Facebook. Le réseau social se prépare désormais à offrir des services financiers, sous la forme de transferts d'argents et de monnaie électronique, révèle le Financial Times dans un article paru dimanche.
Il ne manquerait plus que quelques semaines à l'entreprise de Mark Zuckerberg pour obtenir, de la part de la Banque centrale d'Irlande, l'approbation d'un service permettant à ses utilisateurs de stocker de l'argent sur la plateforme, pour ensuite l'échanger ou l'utiliser pour des paiements.
Une monnaie valable dans toute l'Europe
Si autorisé à devenir un établissement de monnaie électronique, Facebook pourrait émettre des parts de la valeur monétaire stockée, qui représenteraient des créances vis-à-vis de la société. Cette e-monnaie serait valable dans toute l'Europe, grâce à un mécanisme dit "de passeport".
Le réseau social serait tenu de conserver des fonds propres de 350.000 euros et de créer un fonds distinct d'un montant équivalent à la valeur de la monnaie émise, expliquent des experts juridiques cités par le Financial Times.
2,1 milliards dollars de transactions en 2013
Aux États-Unis, Facebook détient déjà les autorisations nécessaires pour effectuer quelques formes de transferts d'argent, ce qui lui permet de traiter les paiements d'achats intégrés à certaines applications.
En 2013, la valeur globale des transactions ainsi effectuées à travers le réseau social s'élevait à 2,1 milliards de dollars, lit-on dans le bilan annuel de l'entreprise déposé auprès de la Securities and Exchange Commission. Un business lucratif, puisque Facebook touche une commission de 30% sur ces transferts et que ces gains représentent 10% des revenus de l'entreprise.
Une rude concurrence
D'autres géants de l'Internet, comme les chinois Tencent et Alibaba, sont en course pour transformer leurs sites en plateformes de paiement en ligne. En mai 2013, Google, qui aurait entamé une procédure de validation de monnaie similaire à celui commencé par Facebook, a ainsi relancé Wallet, son porte-monnaie virtuel, pour l'intégrer à Gmail.
En France, des banques se sont également lancées à l'assaut des plateformes de paiement en ligne.
Gageons pour le réseau social en ligne que sa nouvelle initiative ne partagera pas le même sort que les défunts Crédits Facebook.
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