Musique, le boom des webradios

Depuis l'été dernier, l'Office de justification de la diffusion (OJD) certifie chaque mois l'audience des radios diffusées sur Internet. Bien qu'elles soient plusieurs milliers en France, les webradios restent les méconnues de l'offre de musique en ligne. Pourtant, ils sont des millions d'internautes et de mobinautes à les écouter. Il n'y a pas que iTunes, Spotify ou Deezer !
Reuters

Une webradio est un flux audio diffusé en « live » et simultanément sur tout type de terminal (ordinateur, smartphone, tablette, box Internet, autoradio, téléviseur...). Elle est dite « webradio premium » lorsqu'elle rediffuse sur le Net la radio déjà diffusée sur les ondes hertziennes. Elle est une simple webradio quand son flux audio est uniquement disponible en ligne.

Contre toute attente, la radio NRJ, qui édite 221 webradios n'arrive pas en tête des audiences « webradio » - alors qu'elle est numéro un en audience classique par voie hertzienne. Sur le mois de décembre 2013, l'OJD a mesuré 6054 webradios en France. C'est Radionomy qui caracole en tête des audiences en ligne avec 67,7 millions d'écoutes dites actives dans le mois, pour un total de plus de 41,6 millions d'heures d'écoute ! Ce réseau de 7913 webradios gratuites - créées par les utilisateurs de la plate-forme (particuliers ou professionnels) - est à l'initiative de la société belge du même nom fondée en 2008. NRJ arrive loin derrière, en seconde position avec 46,3 millions d'écoutes actives pour 25,1 millions d'heures d'écoutes. Bien d'autres réseaux font preuve de dynamisme, tels que Hotmixradio (18 webradios), Nova (3 webradios), Classic & Jazz (4), ABC Dance Radios (5), Bolz Kompany (10), NjoyHit (5), ou Netradio Network (7).

Maintenant que leurs audiences sont certifiées par l'OJD, cela leur ouvre de belles perspectives de financement par la publicité en fonction de leur fréquentation (le coût pour 1.000 spots de publicité radio sur Internet est, en moyenne, de 6 euros). Par ailleurs, les webradios plaident pour bénéficier elles aussi de la licence légale dont profitent historiquement les radios de la bande FM (droits de diffusion musicale contre 4% à 7% du CA), alors qu'elles paient 12% aux ayants droit.

Du streaming gratuit... grace à la pub

En annonçant en décembre dernier un service gratuit financé par la pub, Spotify se met aussi à faire de la radio puisque les chansons ne peuvent être écoutées à la demande mais de façon aléatoire (mode shuffle) provenant de playlists thématiques composées par les utilisateurs.

La plate-forme suédoise entend ainsi ne pas être distancée par les nouveaux entrants comme iTunes Radio ou Google Play Musique Accès Illimité, qui veulent proposer une alternative de poids aux Pandora, Radionomy, Rdio et autres Grooveshark. Quant à Hotmixradio, il est le premier bouquet de webradios à proposer le streaming à la demande, par affiliation avec Deezer pour les playlists, ainsi que le téléchargement en association avec iTunes.

De son côté, Radio France s'apprête à lancer sa plate-forme d'écoute et de partage musical RF8. Une webradio peut devenir une smart radio dès lors que le programme de flux peut être personnalisé par celui qui l'écoute et permet certaines interactions avec les contenus audio proposés. C'est, par exemple, le cas de la radio interactive française Musicovery, qui permet d'écouter de la musique en fonction d'une ambiance ou d'un mood.

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