États-Unis : Mark Zuckerberg a-t-il des ambitions politiques ?

Pour 2017, le fondateur et PDG de Facebook s'est fait une promesse : se rendre dans tous les États américains qu'il n'a jamais visités. Une annonce qui renforce les rumeurs sur sa prétendue ambition politique.
Anaïs Cherif
Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du réseau social Facebook, estime que son rôle est de "donner une voix à tout le monde".

[Article publié le 05/01/2017 à 17:12, mis à jour le 18/01/2017 à 15h07]

Mark Zuckerberg va partir sur les routes en 2017. Tel un politicien, le patron superstar de Facebook a annoncé début janvier une tournée des États américains dans lesquels il ne s'est jamais rendu pour sa traditionnelle résolution de nouvelle année. Il l'a entamée lundi en se rendant au Texas. Au programme : jardinage avec une association locale et rencontre avec des étudiants.

"Mon challenge personnel pour 2017 est de visiter et de rencontrer des gens dans tous les États des États-Unis", écrit-il dans une publication sur son réseau social.

En décomptant les États où il s'est déjà rendu, Mark Zuckerberg estime qu'il devra en visiter une trentaine cette année pour compléter la tournée de son pays.

"Je veux sortir et parler avec les gens de la façon dont ils vivent, travaillent ou envisagent l'avenir", poursuit-il en évoquant une fin d'année 2016 "tumultueuse" pour le réseau social, très critiqué pour n'avoir pas su gérer les "fake news" favorables à Trump.

"Pendant des décennies, la technologie et la mondialisation nous ont rendus plus productifs et plus connectés. Cela a créé de grands bénéfices, mais pour beaucoup de gens cela a aussi rendu la vie plus complexe, explique Mark Zuckerberg. Cela a accentué une impression que notre pays est divisé, un sentiment qui est plus important aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été durant ma vie. Nous devons trouver une manière de changer les règles du jeu pour que cela fonctionne pour tout le monde."

Accompagné de sa femme, Priscilla Chan, le patron de Facebook annonce des visites dans de "petites villes et des universités", des rencontres "avec des professeurs et des chercheurs", des visites officielles dans les bureaux de son entreprise... Un voyage perçu comme politique par une partie de la presse américaine.

Mark Zuckerberg veut "donner une voix à tout le monde"

Si Mark Zuckerberg n'a jamais affirmé publiquement avoir des ambitions électorales, ses actions donnent lieu aux spéculations. En 2013, le patron de Facebook fait une première apparition sur le terrain politique en lançant Fwd.us, lobby en faveur d'une réforme souple de l'immigration, souligne le Guardian.

Wikileaks a également publié des mails échangés en août 2015 entre Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook, et John Podesta, l'ancien directeur de campagne d'Hillary Clinton, souligne Business Insider. Elle souhaitait organiser une réunion entre les deux hommes :

"[Mark Zuckerberg] souhaite rencontrer des gens pour s'informer sur des actions politiques efficaces afin de faire progresser des politiques publiques ciblées (comme l'immigration, l'éducation ou la recherche scientifique)."

Durant la campagne présidentielle américaine, il est sorti de la neutralité revendiquée par Facebook à "titre personnel". A l'image de la Silicon Valley, majoritairement démocrate, Mark Zuckerberg avait fustigé le discours de Donald Trump - sans le nommer - lors de la conférence annuelle des développeurs en avril 2016.

"J'entends des voix apeurées qui nous appellent à construire des murs. Plutôt que des murs, nous voulons aider les gens à construire des ponts", rapporte USA Today.

Le même mois, les règles de gouvernance ont été modifiées chez Facebook. Elles lui permettent de garder le contrôle de son entreprise - quand bien même il quitterait son poste pour moins de deux ans s'il était appelé pour "un poste de responsabilité gouvernementale", avait révélé Bloomberg en décembre dernier. Pour l'heure, Mark Zuckerberg estime dans sa résolution que "son travail est de connecter le monde et de donner une voix à tout le monde", lui qui est déjà à la tête d'une communauté de 1,79 milliard d'utilisateurs sur Facebook.

| LIRE AUSSI : Zuckerberg embauche l'ancien directeur de campagne d'Obama pour sa fondation

Anaïs Cherif

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Commentaires 2
à écrit le 18/01/2017 à 17:59
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Les milliardaires s'ennuient, rendons leur service, faisons leur payer des impôts.

à écrit le 05/01/2017 à 18:43
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Rien n'a changé depuis Giscard jouant de l'accordéon chez le populo. Grotesque. S'il veut savoir comment les gens vivent qu'il vive comme eux sinon cela n'a aucun intérêt c'est seulement un investissement de temps pour ces gens là afin de gagn...

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