Pourquoi Nouvelle-Zélande et NSA ont espionné le patron de l'OMC

La Nouvelle-Zélande a utilisé les outils de la NSA pour espionner ses concurrents à la présidence de l'OMC lors de la campagne de 2013 et notamment celui qui est devenu l'actuel président de l'Organisation mondiale du commerce, le Brésilien Roberto Azevêdo, affirme le journal en ligne The Intercept.
A l'époque candidat à la direction de l'OMC, Roberto Azevêdo a été surveillé par le gouvernement néo-zélandais.

Nouvelle affaire d'espionnage impliquant un programme de la NSA. Le gouvernement néo-zélandais aurait espionné l'actuel directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésilien Roberto Azevêdo, selon le journal en ligne The Intercept, un média spécialisé notamment dans l'affaire Snowden. Dans un article publié dimanche soir, le site d'investigation a mis en ligne un document top-secret qui révélerait ce scandale.

La surveillance se serait déroulée durant la période des élections à la direction de l'OMC, en mai 2013. A l'époque, neuf candidats se disputent le poste. Parmi eux, celui qui l'emportera finalement, le Brésilien Roberto Azevêdo. Mais également le ministre néo-zélandais du commerce, Time Groser. Selon The Intercept, son pays aurait alors mis en place un système de surveillance d'e-mails pour mettre toutes les chances de son côté.

Lire : L'OMC a-t-elle encore un avenir ?

Le même programme utilisé par la NSA

Pour faciliter les écoutes, le Government Communications Security Bureau (GCSB), un service de sécurité gouvernemental néo-zélandais, a utilisé le programme XKEYSCORE, rendu célèbre par l'affaire Snowden. Utilisé par l'agence du renseignement américaine (NSA), ce programme permet d'analyser des milliards d'e-mails, de requêtes Google ou de discussions instantanées à travers le monde. Révélé par l'informaticien Edward Snowden en 2013, ce programme avait créé un scandale à l'échelle mondiale.

Selon The Intercept, la Nouvelle-Zélande a été en mesure d'utiliser XKEYSCORE car elle fait partie du "Five Eyes Surveillance", un accord international sur la sécurité qui inclut les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l'Australie. Sur ce dernier pays, un article du Guardian révélait déjà le 10 mars qu'un espion australien avait été envoyé dès 2009 en Nouvelle-Zélande pour muscler les unités de renseignement sur place.

Dans le détail, le GCSB a effectué des requêtes très spécifiques concernant les candidats. Il a notamment cherché à savoir ce que disaient les différents concurrents du ministre du Commerce néo-zélandais. Il s'est également beaucoup intéressé à la candidate indonésienne, Mari Elka Pangestu.

A lire aussi : Un an après Snowden, la France envisage de mieux encadrer l'utilisation des données

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Commentaires 3
à écrit le 24/03/2015 à 7:22
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Garde toi de tes amis Dieu te garde de tes ennemis L UE sait elle ou sont ses vrais amis et ennemis Ou le dieu $ a t il mange €

à écrit le 23/03/2015 à 20:03
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Au delà du discours américain sur la lutte contre le terrorisme, il est évident que les grandes oreilles servent SURTOUT à dominer le monde. Économiquement comme politiquement.

à écrit le 23/03/2015 à 12:45
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C'est la faute à Poutine....et dire que c'est en face d'amis comme çà que nos ploutocrates de Bruxelles doivent défendre nos intérêts durant les négociations sur le traité transatlantique...? ! ?

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