Le patron de Google a dû mal à instaurer la transparence dans son groupe

Le patron de Google, Sundar Pichai, a admis lors d'une réunion interne "avoir vraiment du mal à (mettre en place) la transparence à grande échelle".
Des salariés de Google s'inquiètent d'un nouvel outil utilisé en interne qui permet de repérer les réunions organisées par des employés. Ils le perçoivent comme une tentative de les espionner ou de décourager des actions syndicales.
Des salariés de Google s'inquiètent d'un nouvel outil utilisé en interne qui permet de repérer les réunions organisées par des employés. Ils le perçoivent comme une tentative de les espionner ou de décourager des actions syndicales. (Crédits : STEPHEN LAM)

Le patron de Google, Sundar Pichai, a admis lors d'une réunion interne "avoir vraiment du mal à (mettre en place) la transparence à grande échelle", d'après un article publié vendredi par le Washington Post. Interrogé sur la confiance entre les dirigeants du géant des technologies et les employés, Sundar Pichai a répondu que la confiance était "l'une des choses les plus fondamentales pour l'entreprise", selon un enregistrement audio obtenu par le quotidien américain. Contacté par l'AFP, Google n'a pas confirmé l'authenticité de la bande-son.

Décourager des actions syndicales ?

La réunion, qui a eu lieu jeudi au siège de Google à Mountain View (Californie), a notamment abordé la question d'un nouvel outil utilisé en interne qui permet de repérer les réunions organisées par des employés. Certains salariés se sont inquiétés de ce qu'ils perçoivent comme une tentative de les espionner ou de décourager des actions syndicales, tandis que Google leur a assuré qu'il s'agissait simplement d'un moyen de réduire le nombre de spams. "J'essaie de comprendre quand je sens que quelque chose entraîne une rupture de confiance", a déclaré Sundar Pichai. "C'est devenu plus difficile à la taille où nous sommes aujourd'hui, avec le nombre de personnes que nous ajoutons chaque année". Alphabet, la maison-mère de Google, emploie plus de 100.000 personnes dans le monde.

"Nous avons vraiment du mal à (mettre en place) la transparence à grande échelle, surtout quand tout ce que nous faisons ne reste pas nécessairement entre ces murs", a-t-il ajouté, en référence aux fuites dans la presse.

Google aurait couvert des harcèlements sexuels

En novembre 2018, des milliers d'employés de Google avaient observé un arrêt de travail pour dénoncer la gestion du harcèlement sexuel au sein de l'entreprise. Le mouvement social faisait suite à un article du New York Times (NYT) qui affirmait que Google avait couvert ces dernières années une série de cas de harcèlements sexuels impliquant des hauts responsables.

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Commentaires 5
à écrit le 27/10/2019 à 18:52
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Et bien sûr, pour les réunions à la maison ou dans la chambre à coucher, ya Google Home

à écrit le 27/10/2019 à 18:49
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Alors que dire du harcèlement sexuel en réunion ... ça porte un nom d'ailleurs

à écrit le 26/10/2019 à 16:54
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Pour Google, être un harceleur sexuel peut être tolérée mais il ne faut pas franchir la ligne rouge: il ne faut pas participer à des réunions syndicales, en effet c'est mal.

à écrit le 26/10/2019 à 13:43
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Évoquer la transparence chez Google, c'est comme si Poutine l'évoquait pour le FSB. Les GAFA sont des nuisibles dont nous n'avons que peu conscience de leur nocivité et il est malheureusement bien tard pour agir.

à écrit le 26/10/2019 à 12:20
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Et encore une fois l'avantage des gafa sur les multinationales d'autrefois cest qu'ils l'avouent.

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