Radio France soutient la radio numérique

Par Jamal Henni  |   |  347  mots
"Je milite pour la radio numérique", a déclaré ce lundi le PDG de Radio France Jean-Luc Hees. "C'est vrai qu'elle nécessite des investissements importants. Mais elle sera gratuite pour l'auditeur, et permettra d'étendre la couverture, avec un coût de diffusion deux fois moins élevés à terme".

Alors que les grandes radios privées freinent des quatre fers pour passer à une diffusion numérique, ce projet a reçu lundi le soutien de Radio France. "Je milite pour la radio numérique", a déclaré le PDG Jean-Luc Hees. "C?est vrai qu?elle nécessite des investissements importants. Mais elle sera gratuite pour l?auditeur, et permettra d?étendre la couverture, avec un coût de diffusion deux fois moins élevés à terme", ce qui ferait passer la facture payée par les radios publiques de 70-80 à 40 millions.

La radio numérique évite aussi de laisser le choix des programmes diffusés à un opérateur télécoms, ce qui est le cas de la radio sur mobile, a-t-il ajouté lors d?un déjeuner de l?Association des journalistes média. Bref, "elle n?offre que des avantages pour une activité de service public".

Il a toutefois admis que "l?Etat ne ?est pas encore déterminé dans un sens ou dans l?autre, mais si le passage au numérique est inscrit dans la loi".

Par ailleurs, le PDG a indiqué que son cahier des charges en matière de publicité devrait finalement rester inchangé. "Initialement, je pensais élargir le cahier des charges" pour obtenir de nouvelles recettes sans demander plus aux finances publiques. "Mais cela n?a pas rencontré un écho très favorable, car cela aurait pris des ressources publicitaires à la presse. J?ai donc un peu évolué sur le sujet".

Le PDG, nommé il y a un an par Nicolas Sarkozy, a "juré" n?avoir reçu aucune intervention de l?Elysée ou du gouvernement.

Il s?est dit "très satisfait" de l?évolution de France Info, dont "l?érosion a été arrêtée", malgré un repositionnement "très risqué". Mais "aucune décision n?est prise" sur le maintien à la rentrée de Stéphane Guillon. Une inflexion dans le discours de lui qui affirmait aux députés il y a un an qu?il "ne mettrait pas à la porte" l?encombrant humoriste.