Radio France soutient la radio numérique

"Je milite pour la radio numérique", a déclaré ce lundi le PDG de Radio France Jean-Luc Hees. "C'est vrai qu'elle nécessite des investissements importants. Mais elle sera gratuite pour l'auditeur, et permettra d'étendre la couverture, avec un coût de diffusion deux fois moins élevés à terme".

Alors que les grandes radios privées freinent des quatre fers pour passer à une diffusion numérique, ce projet a reçu lundi le soutien de Radio France. "Je milite pour la radio numérique", a déclaré le PDG Jean-Luc Hees. "C?est vrai qu?elle nécessite des investissements importants. Mais elle sera gratuite pour l?auditeur, et permettra d?étendre la couverture, avec un coût de diffusion deux fois moins élevés à terme", ce qui ferait passer la facture payée par les radios publiques de 70-80 à 40 millions.

La radio numérique évite aussi de laisser le choix des programmes diffusés à un opérateur télécoms, ce qui est le cas de la radio sur mobile, a-t-il ajouté lors d?un déjeuner de l?Association des journalistes média. Bref, "elle n?offre que des avantages pour une activité de service public".

Il a toutefois admis que "l?Etat ne ?est pas encore déterminé dans un sens ou dans l?autre, mais si le passage au numérique est inscrit dans la loi".

Par ailleurs, le PDG a indiqué que son cahier des charges en matière de publicité devrait finalement rester inchangé. "Initialement, je pensais élargir le cahier des charges" pour obtenir de nouvelles recettes sans demander plus aux finances publiques. "Mais cela n?a pas rencontré un écho très favorable, car cela aurait pris des ressources publicitaires à la presse. J?ai donc un peu évolué sur le sujet".

Le PDG, nommé il y a un an par Nicolas Sarkozy, a "juré" n?avoir reçu aucune intervention de l?Elysée ou du gouvernement.

Il s?est dit "très satisfait" de l?évolution de France Info, dont "l?érosion a été arrêtée", malgré un repositionnement "très risqué". Mais "aucune décision n?est prise" sur le maintien à la rentrée de Stéphane Guillon. Une inflexion dans le discours de lui qui affirmait aux députés il y a un an qu?il "ne mettrait pas à la porte" l?encombrant humoriste.

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Commentaires 5
à écrit le 14/04/2010 à 10:33
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Avant d'être inscrit dans la Loi , le passage est numérique est inscrit dans l'évolution technologique. Hess a aussi raison quand il parle du controle des opérateurs telco. Il aurait pu aller plus loin en soutenant la neutralité des réseaux qui est ...

à écrit le 13/04/2010 à 10:36
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@ Maurice pardon, mais je dirais que vous êtes bien un Français... venez faire un tour en Suisse et vous trouverez des postes RNT (norme DAB+) pas chers, le premier prix se situant aujourd'hui à environ 28 euros (40 francs). offre en sol helvétiqu...

à écrit le 13/04/2010 à 5:18
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C'est pas la réponse qu'il faut regarder ! mais la question! cette opposition stérile entre telecom et broadcast est d'un autre temps et penser que l'offre internet n'evolura pas en attendant que ces messieurs de la radio se mettent d'accord est une ...

à écrit le 12/04/2010 à 16:50
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c'est un tous cas moins cher qu'un abonnement internet ou 3G à payer chaque mois et c'est illimité contrairement à une diffusion en streaming qui peut très rapidement saturer si elle est sollicitée par de trop nombreux auditeurs ! je préfère pour ma...

à écrit le 12/04/2010 à 15:17
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Jean-Luc Hees a une étrange conception de la gratuité pour les auditeurs. Le passage au numérique implique un rééquipement des foyers en appareils de réception dont le coût est très loin d'être gracieux. De plus, la multiplicité des équipements dans...

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