France Télévisions : Rémy Pflimlin passe devant le CSA

Bien qu'il ait été choisi par le chef de l'Etat pour prendre les rênes de France Télévisions, Rémy Pflimlin doit présenter son projet pour le groupe devant plusieurs instances. Il démarre ce jeudi dès 15 heures devant le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Suivez son audition en direct.

Officiellement choisi lundi dernier par le chef de l'Etat pour prendre les rênes de France Télévisions, Rémy Pflimlin doit néanmoins présenter son programme pour le groupe public devant plusieurs instances avant d'être définitivement nommé. Une simple formalité.

Il a démarré ce jeudi depuis 15 heures par l'audition devant  les neuf membres du CSA (à suivre en direct sur le site du conseil). Rémy Pflimlin s'est dit favorable à la suppression totale de la publicité et l'indexation de la redevance à l'inflation, une mesure qui selon lui, "ne devrait pas peser sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens". Il a d'ailleurs à plusieurs reprises insisté sur le fait que les programmes de France Télévisions s'adressent à des citoyens et non des consommateurs, contrairement à ses concurrentes du privé dépendantes de la publicité, donc de l'audience.

S'agissant de la fusion des chaînes et des 49 sociétés de France Télévision en une entreprise unique conformément à ce que prévoit la loi du 5 mars 2009, Rémy Pflimlin a assuré ne pas la remettre en cause. Toutefois, il a l'intention de metttre un directeur général à la tête de chacune des chaînes, chacune d'elles devant avoir une véritable identité. France 2 doit notamment toucher un public plus jeune qu'actuellement avec une moyenne d'âge qui se rapproche plutôt des 45 ans que des 55 ans tout en continuant à proposer des programmes culturels en "prime time" plutôt que de céder aux sirènes des programmes de téléréalité du même type que ceux proposés par TF1 ou M6. "Il faut une audience et la plus grande possible. (...) Ca veut dire je fais une tentative, si il y échec, j'essaie de comprendre et poursuivre". C'est la grande différence avec une télévision privée qui, en cas d'échec, va très vite passer à autre chose car son audience en dépend. (...) Nous, on se positionne différemment".

Sur la question du parrainage (programmes courts sponsorisés par une marque), Rémy Pflimlin a dit y être favorable tout en indiquant l'importance de démarrer les programmes autour de 20h35 comme c'était initialement prévu et non pas 10 minutes plus tard à cause des tunnels de programmes courts.

Soulignant le retard de France Télévisions dans le numérique, Rémy Pflimlin a salué l'arrivée, trop tardive, de son service de télévision de rattrapage baptisé "Pluzz" et la volonté de mettre également l'accent sur les réseaux sociaux et le partage sur des forums. "France télévisions doit s'adresser à tous les publics sur tous les écrans", a-t-il insisté. 

Après deux heures d'audition, l'un des membres du Conseil souligne que "si le CSA donne son accord à votre candidature, vous serez le premier président de France Télévisions à ne pas être directement nommé par le CSA. Comment envisagez-vous alors les relations avec le CSA"?.  Déchaussant ses lunettes, puis en mordillant sa branche, l'intéressé répond "Je ne vois pas en quoi cela peut changer (...)".

La prochaine étape pour Rémy Pflimlin, c'est son audition devant la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale le 12 juillet à 11 heures puis devant celle du Sénat le même jour à 16 heures. En vertu de la réforme de l'audiovisuel public de 2009, ces deux commissions peuvent rejeter cette nomination si une majorité d'au moins trois cinquième se prononce contre.

Les sénateurs communistes et du Parti de Gauche (CRC-SPG) ont déjà indiqué mardi dans un communiqué qu'ils "ne valideront pas le choix présidentiel" de Remy Pflimlin pour la présidence de France Télévisions. "Il s'agit de voter contre une procédure scandaleuse de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public", expliquent-ils en précisant que leur "opposition ne vise pas la personnalité choisie mais la nature anti-démocratique de la nomination". 

Pas de quoi néanmoins représenter la majorité de blocage suffisante. Sauf coup de théâtre, Rémy Plimlin devrait vraisemblablement prendre ses fonctions le 24 août prochain après le départ de son prédecesseur Patrick de Carolis.

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