Opération d'auto-justification pour Arnaud Lagardère

Le PDG a réaffirmé son implication au sein du groupe de médias. Une vidéo mettant en scène sa relation avec sa nouvelle conquête avait jeté le doute sur ses capacités managériales.
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Il a fallu plusieurs semaines à Arnaud Lagardère pour sortir du bois. Cet été, la mise en ligne d'une vidéo d'un goût douteux, où il s'affichait avec sa nouvelle compagne Jade Foret, mannequin de 20 ans, avait mis le feu aux poudres. Dans une déclaration en forme de mea culpa, Arnaud Lagardère admet le caractère incongru de la vidéo, dans un entretien accordé aux Echos. "Cette vidéo, je peux la résumer par un seul adjectif : ridicule !".

Mais pour le quinquagénaire, qui a pris les commandes de Lagardère à la mort de son père Jean-Luc en 2003, il s'agissait surtout de contrer les critiques relayées par voie de presse sur son absence à la direction du groupe (accéder au dossier de La Tribune "Arnaud dirige-t-il encore Lagardère"). "Je vis par et pour mon groupe depuis ma plus tendre enfance. Je connais peu de patrons en dehors des entreprises familiales, qui consacrent autant d'efforts à la fois personnels et financiers, à leur société", assène-t-il encore. Dans La Tribune, plusieurs dirigeants, sous anonymat, se plaignaient d'une certaine désinvolture de leur patron, qui dirige une entreprise qui employait 28.000 personnes fin 2010, et qui est présente à la fois dans le sport, les médias (Europe 1, Elle, Paris Match...) et l'édition (Hachette Livre).

Arnaud Lagardère a aussi tenté de rassurer les actionnaires. Depuis le début de l'année, le cours a reculé de 36%, à 19,6 euros mardi en fin de matinée, une chute qui s'est accélérée au lendemain de la publication des résultats semestriels très décevants la semaine dernière. "Le groupe Lagardère envisage soit un rachat d'actions, soit une distribution de dividendes exceptionnels", indique le PDG. Sur les six premiers mois de l'année, le groupe a essuyé une chute de 7,9% de son résultat opérationnel à 168 millions d'euros, et de 65% de son résultat net part du groupe à 28 millions d'euros.

Enfin, le patron a justifié sa volonté de prendre la présidence du conseil de surveillance d'EADS l'an prochain, alors même qu'il souhaite vendre sa participation. Le désengagement d'EADS "n'interviendra pas avant la sortie de l'A350", a-t-il précisé.

Suite à notre dossier sur le sujet, Arnaud Lagardère a déclaré le 1er septembre denier qu'il allait porter plainte contre La Tribune.

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Commentaires 2
à écrit le 06/09/2011 à 16:27
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J'ai hérité il y a 15 ans d'une poignée d'actions LAGARDERE que mes pauvres parents s'etaient fait fourguer par leur banquier(genre opération natixis peut-etre).L'actionnaire n'est pas gaté,la compétence du patron je ne sais pas.

à écrit le 06/09/2011 à 12:37
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Il n'a absolument rien à faire à EADS. Qu'on le tienne à l'écart .

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